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Habitant la région de Grenoble et avide de randonnée en montagne, j'essaie de contribuer régulièrement au site Visorando pour y enregistrer mes balades favorites. Ma préférence va vers les promenades en solitaire, loin de la foule, car ceci permet d'observer plus facilement la riche faune de nos montagnes. J'apprécie le travail de documentation des randonneurs qui permet de découvrir des paysages fabuleux et me suis souvent inspiré d'idées d'autres amoureux de la montagne ; mais j'ai toujours parcouru - souvent à de multiples reprises - mes itinéraires pour m'assurer de l'exactitude des informations données. Les commentaires de tous ceux qui suivent mes traces sont plus que bienvenus pour corriger ou améliorer les descriptions.

Ces randonnées sont souvent engagées comme celle à la Tour Isabelle, mais j'aime également les itinéraires moins soutenus. Je n'hésite pas à quitter Grenoble à 3h du matin et progresser à la frontale pour bénéficier des premiers rayons du soleil au sortir de la forêt et voir les animaux se dégourdir.

Pour beaucoup de mes randonnées, ma source d'inspiration a été les livres et blogs de Pascal Sombardier ou Michel Rousseau et les indications ou photos précieuses permettant de localiser les merveilles qu'ils ont dévoilées. Quelques sites de référence permettent de bien préparer les courses, en particulier Camp to Camp qui répertorie systématiquement sommets et itinéraires, Altituderando qui n''hésite pas à sortir des sentiers battus, Sentiers Nature qui reprend les magnifiques itinéraire d'Antoine Salvi.

Mes traces GPS ont presque toutes été relevées grâce à l'application mobile Visorando, application que je ne saurais trop recommender aux amateurs d'explorations.

⚠️ Je reprends ici verbatim l'avertissement de Pascal Sombardier à propos des traces GPS:
…le GPS n'est pas adapté au milieu vertical, lequel demande avant tout expérience et sens de l'itinéraire. Il arrive de plus en plus souvent que des randonneurs s'égarent sur des vires en se fiant uniquement à un tracé GPX et se retrouvent bloqués dans des endroits dont ils ne peuvent redescendre. Cela occasionne, dans les meilleurs des cas, des opérations de sauvetage complexes.
La raison est simple: pour fonctionner précisément, un GPS a besoin de voir au moins 4 satellites de la constellation utilisée (GLONAS, Galileo, GPS…). La proximité de falaises divise par au moins 2 la visibilité et rend le GPS quasi inutile. En ville, le problème est le même (les immeubles servent de falaises), mais les téléphones peuvent alors se servir d'autres émetteurs (antennes téléphoniques ou WiFi) pour compenser l'absence d'information.

Utilisation de Visorando pour préparer une randonnée

Pour préparer mes itinéraires, j'observe en général le terrain depuis d'autres sentes en essayant d'imaginer les passages clés. J'explore ensuite virtuellement le terrain, grâce aux photographies aériennes de l'IGN (les cartes topographiques de l'IGN sont malheureusement souvent erronées et leur mise à jour date parfois de plus de 40 ans pour ce qui est des glaciers ou des lacs par exemple ; pour se rendre compte de ce que sont des cartes bien faites, il faut consulter le site topographique de la Suisse ; à part l'altitude des courbes de niveau indiquées dans le sens de la pente, notre IGN aurait tout à apprendre; voir aussi plus bas pour les comportements criminels de l'IGN).

Je trace ensuite mon itinéraire potentiel à l'aide de l'outil de randonnée Visorando, et charge les tuiles (topographique IGN, photographique IGN, et OpenStreet Map Rando pour ne pas subir les erreurs de l'IGN) sur mon portable avant de partir. J'emporte également avec moi un PDF contenant les photos des points de repère que j'ai pu trouver sur la toile si d'autres randonneurs ont exploré la même zone.
Puis j'enregistre ma trace à l'aide de l'application Visorando en marquant les points de passage et en prenant des notes sur mon téléphone (à quand la prise de notes dans Visorando, voire l'enregistrement vocal géolocalisé ?). Au retour, j'élimine mes hésitations et errements de la trace mais prends soin de les noter pour alerter ceux qui me suivront.

Horaires

Partir avant le lever du soleil demande un petit effort mais permet de voir la montagne sous une lumière extraordinaire. Les bivouacs vous donneront également des souvenirs inoubliables de couleurs et de sons uniques. L'utilisation de la frontale est souvent utile pour la première heure avant l'aube astronomique (un peu plus d'une demi-heure avant le lever du soleil) sauf s'il y a pleine lune. Une demi-heure avant le lever "officiel" du soleil, il n'y a plus besoin d'aide artificielle.

Chiens et faune

Il m'arrive d'emmener notre chienne Latika avec moi, mais cela n'est malheureusement pas souvent possible, les passages trop escarpés ne sont pas fait pour elle. J'essaie de noter les endroits où nos amis canins sont bienvenus. Dans tous les cas, il faut rester vigilant: d'autres promeneurs peuvent avoir peur des chiens (tenez le votre en laisse ou au collier à l'approche de toute autre personne) et les chiens adorent courir après tout ce qui bouge. Les marmottes et chamois ne sont pas des jouets…

Repères visuels

Visorando encourage les descriptions précises des itinéraires. Ayant souvent "galéré" en suivant des description approximatives publiées dans des ouvrages où l'esthétique des photos prime sur leur utilité, je ne peux que souscrire à cette philosophie. Cependant, des points de repères visuels peuvent souvent être plus précis que n'importe quelle explication. Depuis peu, j'essaie donc de publier des photos aidant à l'orientation.

Je ne peux les inclure directement dans les descriptifs de randonnée (ceci ne correspondrait pas aux habitudes de Visorando), mais j'essaie de grouper ces photos via leur descriptifs. Vous pouvez donc les télécharger, par exemple en les imprimant vers un PDF.

Exemple de comportement criminel de l'IGN

La carte topographique de la vallée du Vénéon près de Champhorent comporte une rupture de lignes de niveau visible

⚠️ aux alentours de la latitude 6.23º E, de part et d'autre du torrent du Vénéon jusqu'au Valgaudemar au Sud et au plateau d'Emparis au Nord, la carte topographique IGN change subrepticement l'équidistance des courbes de niveau ! À l'Ouest de la ligne 6.23ºE, les courbes sont équidistantes de 10m, tandis qu'à l'Est, elles le sont de 20m. Ceci se voit bien lorsque les courbes sont quasi horizontales (une courbe sur deux se termine en queue de poisson), mais ceci est invisible dans les pentes de gradient Est-Ouest, laissant croire à une accalmie de pente. Ceci est d'autant plus criminel pour le randonneur que les courbes identifiées par une cote altimétrique sont rares.

Nota: l'aberration semble s'arrêter à la latitude 6.38ºE (carte en ligne de l'IGN revue le 2018-11-21).

Je qualifie ceci de criminel car ayant entrepris une randonnée au col de l'Ours en 2018, je n'ai bien évidemment pas regardé la carte près du Vénéon (loin de mon itinéraire), mais dans les pentes sous le Col de l'Ours où les courbes semblaient montrer une pente relativement douce alors qu'en réalité il s'agit de barres rocheuses. Au final, ma randonnée s'est terminée par un hélitreuillage dans ces barres. Confiant dans le fait que l'IGN soit un service public, j'ai signalé l'erreur via les moyens mis à disposition par l'IGN (Geoportail permet de remonter les problèmes). Six mois plus tard, sans réponse, je me suis tourné vers le site facebook de l'IGN et y ai exprimé mon mécontentement. Huit mois plus tard, l'IGN m'a répondu vouloir me contacter (et demandé de ne pas écrire en public!). J'ai aussitôt répondu et communiqué une fois de plus les données montrant le problème évident (il suffit de savoir lire une carte pour se rendre compte immédiatement du problème).
Mais au-delà de cette lenteur bureaucratique, le comble a été la réponse que j'ai reçue un autre mois plus tard: l'IGN m'y indiquait ne pas avoir vu de problème sur la carte !!! Je laisse les lecteurs juges, cf. la carte sur Géoportail pointée par http://tinyurl.com/ign-criminal-error . Près de 2 mois plus tard, l'IGN a reconnu avoir commis une erreur et m'a indiqué que la zone de coupure des courbes altimétriques allait être clairement marquée pour alerter les randonneurs. Trois ans plus tard, rien n'avait été fait et à ce jour la carte est toujours aussi trompeuse…

NB: j'ai remonté de nombreuses autres erreurs à l'IGN sur le positionnement de points topographiques, parfois avec des écarts de 100 à 200m (les randonneurs sont évidemment perdus lorsqu'ils cherchent ces points). Absolument aucune de ces remontées n'a été suivi d'un quelconque effet.