Le château féodal de Montfaucon, le Fort Woirol et la Fontaine de la Dhuit

Entre sentiers forestiers et vieilles murailles envahies de lierre, une randonnée en immersion entre nature et patrimoine : depuis le belvédère de la Vue des Alpes jusqu’aux falaises dominant la vallée du Doubs, le parcours offre des panoramas sur la Citadelle, les Monts du Jura et la plaine de Saône. Au fil du chemin, l’histoire se dévoile : le Fort Woirol, marqué par l’explosion tragique, le poste optique et ses batteries antiaériennes, mais aussi les vestiges imposants du château féodal, témoignage d’un riche passé médiéval.

Fiche technique

83783258
Création :
Mise à jour :
Dernier avis :
  • Pédestre
    Activité : Randonnée Pédestre
  • ↔
    Distance : 7,90 km
  • ◔
    Durée moyenne : 3h 05 
  • ▲
    Difficulté : Facile

  • ⚐
    Retour point de depart : Oui
  • ↗
    Dénivelé positif : + 285 m
  • ↘
    Dénivelé négatif : - 277 m

  • ▲
    Point haut : 606 m
  • ▼
    Point bas : 405 m

Photos

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Description de la randonnée

Parking à Montfaucon, en haut de la Rue du Belvédère, au niveau de l'entame du Chemin du Mont. S'il n'y a pas de place, descendez de quelques mètres pour un nouvel espace sur la gauche. Balisage Jaune-Bleu, certaines portions sans balisage.

(D/A) Grimpez dans la Rue de la Vue des Alpes, jusqu'au premier virage proche. Partez à gauche dans la Rue À Regardot puis, à la bifurcation toute proche, tournez à droite, et profitez déjà de belles vues sur les monts jurassiens. Au n°10, grimpez à droite dans la pelouse pour découvrir, au coin d'un muret, le passage en chicane. Longez la lisière de la pâture, laissant une première sente à main gauche, prenant la seconde pour vous rapprocher des falaises, et d'un beau point de vue sur la Citadelle, et les ruines du château féodal et la silhouette lointaine du Mont Poupet. Poursuivez la sente pour revenir à la pâture et gagner le Belvédère des Alpes, que vous aurez peut-être la chance de distinguer par temps clair.

(1) Tournez le dos au belvédère, et descendez par la sente dans l'herbe qui longe la route. Partez dans le sentier forestier en suivant le balisage Jaune-Bleu. Rapidement, à une bifurcation, montez à gauche dans le pierrier. Un peu avant un angle du fossé, à la bifurcation, poursuivez à gauche, longeant toujours le fossé pour rejoindre l'entrée du Fort Woirol.

(2) À l'entrée du fort, prendre à gauche le sentier descendant qui forme, avec la route, une épingle. Prudence, chutes de pierres possibles. Vous longez l'abri-sous-roche de cinq casemates, construites entre 1890 et 1893 et qui pouvaient servir de casernement en temps de guerre, la plupart éboulées. Ne commettez pas l'imprudence de les visiter.

Ce chemin empierré devient, au niveau des premières maisons du haut du village de Montfaucon, le Chemin des Poudrières. Vous passez devant une jolie maison écologique et un beau panorama. Poursuivez jusqu'au panneau « Cédez le passage », à la jonction avec la Rue du Château. Descendez à droite, jusqu'au virage.

(3) Descendez à droite, dans le Chemin du Donjon. Belle vue sur le vallon surmonté des ruines de l'ancien château. Ce chemin vous conduit au pied du château, rénové par une association de bénévoles. Sur la droite, une vieille source.

(4) Grimpez au château, en passant sous l'ancien portail reconstitué. Vous prenez sur la gauche le chemin empierré qui vous amène, tout d'abord, à la vieille église paroissiale construite en 1311, puis vous longez la tour d'entrée et les remparts pour arriver au vieux donjon, habité par les corneilles. Table installée pour un éventuel pique-nique. Grimpez au pied du donjon, par une petite passerelle, pour admirer la vue sur la vallée du Doubs et le vallon.

(5) Retraversez la passerelle, et passez devant la hampe de drapeau aux couleurs de Montaucon pour découvrir un escalier de pierre, retrouvant, en contrebas, le sentier qui contourne les ruines. Continuez à droite, passez en contrebas de l'église quand le chemin amorce un virage pour rejoindre l'entrée du château (tables pique-nique, wc rustique). Au pied de l'escalier, une belle vue sauvage sur les monts bisontins, comme avant le temps de l'urbanisation.

(6) Partez tout droit dans le sentier. Vous longez de vieilles ruines couronnées de lierre du vieux bourg. Ne commettez pas l'imprudence de vous en approcher (risques d'éboulements). Vous continuez jusqu'à l'extrême pointe du promontoire. Contournez-le par la droite, et longez l'autre côté des ruines, puis revenez aux tables.

(6) Descendez à gauche, par le sentier qui longe les toilettes sèches puis, toute de suite, prenez encore à gauche, longeant des murailles et rejoignant un escalier de pierre. Descendez à droite, poursuivant par la sente sillonnant un verger et qui rejoint, en contrebas, le sentier de randonnée balisé. Descendez à gauche dans ce chemin pierreux sur une centaine de mètres, arrivant sur le haut d'une petite reculée bien encombré par des arbres tombés.

(7) Partez tout à droite. Au pied du mont, vous rejoignez, perpendiculairement, un autre sentier, montez à droite. Rapidement, à une bifurcation, poursuivez à droite. Vous arrivez à un croisement de sentes en X. Poursuivez tout droit (flèche Bleue). Le sentier vire sur la droite et, tout de suite, à la nouvelle bifurcation, poursuivez tout droit. Peu après un petit cairn, arrivez à une bifurcation.

(8) Partez à droite vers un sentier parallèle, et descendez à droite, vers la Fontaine de la Dhuit. Revenez sur vos pas, et montez à droite, retrouvant un beau chemin empierré et balisé. Montez à gauche. Après le virage, continuez sur une centaine de mètres.

(9) Grimpez à droite, dans le sentier des Falaises du Château. Vous entrez dans une pâture, longeant des falaises à main droite. Soyez prudent ! Vous atteignez un belvédère, non protégé, avec une belle vue sur les ruines et la vallée.

(10) Poursuivez le chemin contournant le vieux Fort Woirol. Arrivez en vue de l'entrée, peu après la troisième pancarte « Terrain Militaire », repérez une sente sur la gauche (ou la deuxième, un peu plus loin).

(11) Grimpez dans le bois par la sente qui vous mène au poste optique. Repartez en tournant le dos au poste vers la zone dégagée, en obliquant vers la gauche, vers les socles des batteries pour aéronefs. Après la troisième, entrez dans le bois par une sente à gauche qui rejoint, rapidement, un sentier plus large. Partez à gauche, sur une vingtaine de mètres, et, à la bifurcation suivante, descendez par le sentier de droite. Passez sous une ligne électrique, puis regrimpez à droite. Vous débouchez sur l'arrière de maisons, au niveau d'un arbre qui se divise en quatre troncs.

(12) Descendez à 90°, suivant la lisière à main gauche, sur une vingtaine de pas. Prudence, ne laissez pas courir vos enfant devant ! Partez à gauche dans une petite sente pierreuse qui ne paie pas de mine. Traversez un monticule de pierraille, avec une belle vue sur la plaine de Saône. Poursuivez par cette sente. Quatre petits mètres avant un nouveau monticule, avancez prudemment de 7 petits pas sur la droite, dans la sente (tout juste visible) qui vous conduit sur le haut de roches toutes proches, cachées par la végétation et, sur la gauche, devient plus nette et vous fait descendre dans un pierrier. Plus bas, la sente se divise, partez à droite, longeant une paroi rocheuse, et descendez vers le Chemin du Mont et le parking (D/A).

Points de passages

  1. D/A : km 0 - alt. 551 m - Chemin du Mont
  2. 1 : km 0.81 - alt. 596 m - Belvédère de la Vue des Alpes
  3. 2 : km 1.45 - alt. 596 m - Fort Woirol - Fort de Montfaucon (ou Woirol)
  4. 3 : km 2.78 - alt. 503 m - Le vallon de Montfaucon
  5. 4 : km 3.84 - alt. 457 m - Le château féodal - Château de Montfaucon
  6. 5 : km 4.25 - alt. 484 m - Le donjon de Montfaucon
  7. 6 : km 4.68 - alt. 464 m - Le vieux bourg
  8. 7 : km 5.24 - alt. 405 m - Haut d'une petite reculée
  9. 8 : km 5.56 - alt. 462 m - Fontaine de la Dhuit (Montfaucon)
  10. 9 : km 6.03 - alt. 514 m - Les falaises d'escalade
  11. 10 : km 6.44 - alt. 562 m - Point de vue sur le château féodal
  12. 11 : km 7.04 - alt. 601 m - Poste optique et batteries pour aéronefs - Fort de Montfaucon (ou Woirol)
  13. 12 : km 7.64 - alt. 579 m - Le blockhaus invisible !
  14. D/A : km 7.9 - alt. 551 m - Chemin du Mont

Informations pratiques

(!) Le parcours comporte des sentes de corniches et des points de vue non sécurisés. Sentiers rocailleux et glissants par endroit. Port de bonnes chaussures indispensable et utilisation de bâtons de marche conseillée. Restez à distance des ruines. « Amis promeneurs, ces bâtiments sont en ruine. Pour votre sécurité rester sur le sentier. Le château de Montfaucon et son bourg sont une propriété communale non sécurisée » nous informe la commune.

(12) Le blockhaus invisible : rassurez-vous, aucun fantôme ne hante les parages, mais un propriétaire peu conciliant interdit désormais l’accès menant au blockhaus par un sentier qui était balisé. Sans doute l’effet du succès de Visorando, qui a attiré un trop grand nombre de promeneurs sur ces sentiers autrefois plus confidentiels. Pas de regrets, il est maitenant perdu dans la végétation. Le retour vers le parking s’est donc fait par des sentes discrètes, parfois à peine visibles, sur lesquelles il faudra avancer à pas prudents, mais qui ne posent aucune difficulté si vous suivez le descriptif.

À proximité

(2) Le fort de Woirol, construit entre 1874 et 1878 dans le cadre du camp retranché de Besançon, domine la vallée de Thise et le plateau de Saône, et fut l’un des rares forts « Séré de Rivières » : édifié en maçonnerie recouverte de terre pour résister à l’artillerie de l’époque. Le 16 septembre 1906, en début d'après-midi, plusieurs témoins observèrent la foudre frapper le fort alors que le paratonnerre n’était pas encore opérationnel ; une immense explosion suivit, soufflant le magasin à poudre principal, brisant nombre de vitres à 1 200 mètres à la ronde et transformant une partie du fort neuf en un amoncellement de débris où furent découverts huit corps, dont six civils (des promeneurs, puisque c’était un dimanche) et plusieurs blessés, dont cinq soldats. Armé d’une dizaine de pièces d’artillerie et de casemates de tir, il illustre la volonté de renforcer les défenses françaises après la guerre de 1870. Rapidement dépassé par les progrès militaires, il perd son rôle stratégique au début du XXe siècle et sert ponctuellement de dépôt ou de lieu d’entraînement. Aujourd’hui abandonné et partiellement envahi par la végétation, il demeure un témoin de l’architecture militaire de la Troisième République et un site historique discret, mais chargé de mémoire.

(4) Le château féodal de Montfaucon trouve son origine au XIe siècle avec une première forteresse en bois édifiée par Conon de Montfaucon. Reconstruit en pierre à la fin du XIIIe siècle par Amédée III, il devient le centre d’un bourg castral avec église et basse-cour. Fief de l’une des familles les plus influentes du comté de Bourgogne, il passe ensuite aux Chalon-Arlay, princes d’Orange, avant d’être abandonné après la guerre de Dix Ans au XVIIe siècle. Acquis par la commune en 1984, le site fait depuis l’objet de restaurations et offre aux visiteurs les vestiges imposants de ses murailles, tours et donjon, perchés sur un éperon rocheux dominant la vallée.

(10) Le poste optique du fort de Montfaucon est une petite casemate voûtée en maçonnerie, partiellement enfouie sous une épaisse couche de terre pour offrir une protection solide face aux obus antérieurs à 1885. La lumière était fournie par une lampe à pétrole, puis électrique. Le jour, un héliostat captait les rayons solaires par une cheminée. Le fort communiquait avec trois autres forteresses : la redoute de Grelimbach à Salins, le Larmont à Pontarlier et le môle défensif du Lomont. Le système utilisait une source lumineuse variable : en pleine journée, un héliostat (dispositif mécanique composé de miroirs suivis automatiquement à l’aide d’un mouvement d’horlogerie) captait les rayons du soleil, les orientait via une cheminée percée dans la voûte, et les focalisait dans des gaines de transmission (conduits horizontaux) orientées précisément vers les forts distants. En l’absence de soleil ou de nuit, la lumière était fournie soit par une lampe à pétrole, soit par une installation électrique à partir du début du XXᵉ siècle. Les forts du système Séré de Rivières étaient équipés de moyens de communication alternatifs pour remédier aux risques de coupure ou d'interception des câbles électriques. La télégraphie optique restait un moyen robuste et discret, défiant les attaques ou espionnages ennemis.

(10) Les batteries contre aéronefs aménagées à partir de 1929, se composent de six cuves circulaires maçonnées, creusées entre la route d’accès et le poste optique. Achevés en 1930, les postes de tir étaient conçus pour accueillir des canons de 75 mm antiaériens. Chaque cuve était équipée d’une plateforme circulaire montée sur un rail et fixée à un axe central, permettant de braquer l’arme en site élevé et de la faire pivoter sur 360°. Ce dispositif offrait une couverture complète du ciel et illustre l’adaptation du fort aux nouvelles menaces de l’entre-deux-guerres, marquées par l’essor de l’aviation militaire.

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