La boucle de l'eau et des milieux naturels du marais de Saône

Parking au rond-point de Saône (route de Maiche), troisième sortie (Rue de la Pérouse) sur la gauche. Balisage Blanc-Rouge.

(D/A) Partez vers le rond-point, empruntant le passage piéton. Traversez prudemment, suivez le passage piéton de l'autre côté pour aller au début de la randonnée. Partez dans le chemin empierré à droite, rejoignant rapidement un poteau balise (Boucle des milieux naturels).

(1) Partez, tout droit, par ce sentier, en contrebas de la route nationale, qui pénètre dans le bois. Belle sente forestière, un peu bruyante au début, mais qui, rapidement, s'éloigne de la route et du bruit. En chemin, à main gauche, une vue sur les falaises du Gratteris. Vous rejoignez le hameau de la Couvre et ses belles vieilles fermes.

(2) Descendez à gauche, au carrefour (dernière ferme), dans les pâtures. Pénétrez dans le bois pour découvrir les ruines romantiques d'une vieille propriété et sa grille et une longue allée ombragée qui s’étire sans apporter l’ennui. Passez devant un premier petit étang, accompagné du chant des « grebeuces », nos grenouilles franc-comtoises.

(3) Partez à gauche au piquet balise n°11, pour un aller et retour d'une cinquantaine de pas afin découvrir les étangs des Prés Neufs. Revenez sur le chemin, et continuez jusqu'au poteau balise suivant, repérant un sentier sur la droite.

(4) Traversez le Ruisseau des Marais par la passerelle. À la bifurcation proche (piquet n°10), poursuivez à droite, sur le long ponton de bois, pour traverser une zone humide et arriver au bel étang de la Vaivre et une bifurcation.

(5) Partez à gauche pour contourner l'étang. Un banc pour une pause et admirer l’étang qui se fait miroir. Entre ciel et eau, la frontière s’efface. Partez à gauche, après le banc, pour un nouveau très long ponton. Vous retrouvez la terre ferme en longeant une pâture, à main gauche, jusqu'au Creux sous Roche.

(6) Poursuivez le sentier pour arriver à la « Pâture » et à ses baudets curieux. Vous retraversez le ruisseau sur un petit pont, et retrouvez le chemin empierré que vous prenez à gauche, traversant une passerelle, jusqu'à la bifurcation suivante.

(7) Partez à droite, surplombant le Ruisseau des Grands Terreaux, 3 mètres plus bas. Le chemin devient herbeux, et vous arrivez à un nouveau poteau balise et un poste d'observation de chasseur.

(8) Entrez dans le champ à gauche, par la chicane, et poursuivez tout droit, longeant un moment un fossé de drainage, jusqu'à la lisière opposée. Poursuivez par la belle allée forestière, puis remontez le champ jusqu'au premier poteau balise.

(1) Partez à droite pour retrouver le parking (D/A).

Tout au long du parcours, certaines parties de l’itinéraire traversent des milieux fragiles liés à la présence d’espèces protégées ou d’habitats remarquables. Dans ces secteurs, il est essentiel d’adopter une attitude respectueuse : rester sur les sentiers balisés, limiter le bruit et éviter toute collecte de plantes ou dérangement de la faune. La tranquillité des lieux contribue directement à leur préservation. Selon les périodes, des règles spécifiques peuvent s’appliquer ; merci de prêter attention à la signalétique sur place afin de préserver durablement ce patrimoine naturel.

La glacière : en bordure du marais subsistent les traces d’un ancien domaine. Un mur d’enceinte effondré et un portail en fer forgé rappellent une activité passée. D’après la carte de Cassini, le lieu aurait accueilli autrefois une tuilerie. Aujourd’hui, ce site empreint de mystère est connu sous le nom de « La Glacière ».

(3) Les étangs des Prés Neufs : au cœur du marais, on compte pas moins de 55 plans d’eau, dont les étangs des Prés Neufs, aménagés en 2001. Contrairement à ceux de la Vaivre, leur configuration est idéale : berges en pente douce et rives bien dessinées favorisent la biodiversité. L’entretien naturel des abords est assuré grâce au pâturage extensif de chevaux de race Konik polski, préservant ainsi l’équilibre écologique du site.

(4) Le ruisseau des Marais : après avoir traversé un agréable sous-bois, une passerelle permet de franchir le ruisseau. Son lit profondément creusé rappelle d’anciens travaux de curage destinés à drainer la zone humide. Plus en amont, son tracé a été rectifié et façonné de toutes pièces : il reprend le cheminement de l’ancien lit du ruisseau du Marais, jadis plus sinueux et naturel.

(6) Le Creux sous Roche : au niveau du belvédère, s’étend le site naturel du Creux sous Roche. Cet entonnoir karstique, situé à 367 mètres d’altitude, est un point particulier du relief : les eaux de deux ruisseaux y disparaissent dans le sol pour rejoindre la source d’Arcier, située plus bas à 267 mètres. En cas de surplus, l’excédent s’écoule vers la source Bergeret. Cette eau, naturellement filtrée par les formations calcaires, est ensuite captée et traitée à la station de production d’eau potable de la Malate pour alimenter la ville de Besançon. Le site illustre parfaitement l’importance des zones karstiques dans la gestion et la protection de l’eau potable, justifiant la réglementation stricte des zones de captage environnantes afin de préserver cette ressource précieuse.

(8) Les Grands Terreaux : le sentier domine le petit ruisseau du même nom, encaissé trois mètres plus bas. Sous la voûte des chênes, on distingue encore les traces d’anciens méandres, aujourd’hui comblés. Leur disparition a modifié l’équilibre naturel du cours d’eau : les écoulements se font plus rectilignes et la diversité des habitats s’en trouve réduite, entraînant un appauvrissement de la faune. Ce secteur illustre ainsi combien la dynamique naturelle des rivières est précieuse pour la biodiversité.

(8) Fossé de drainage : ces aménagements, fréquents au XIXe et au début du XXe siècle, répondaient à un besoin agricole, gagner des pâtures et limiter les zones inondables. Les marais étaient considérés comme des zones insalubres et improductives qu’il fallait assainir. Aujourd’hui, on reconnaît au contraire l’importance de ces milieux humides pour la biodiversité et la régulation naturelle de l’eau. Le ruisseau et son marais constituent désormais un écosystème précieux, où cohabitent batraciens, oiseaux et nombreuses espèces végétales adaptées aux sols gorgés d’eau.

(8) La Verne : terme ancien utilisé en Franche-Comté pour désigner l’aulne. Ici, s’étend une rare aulnaie marécageuse, un milieu forestier humide dominé par l’aulne glutineux. Ces forêts jouent un rôle essentiel : elles filtrent naturellement les eaux, limitent l’érosion des berges et abritent une grande biodiversité, notamment des amphibiens et de nombreux oiseaux. En Franche-Comté, ce type de milieu reste assez peu répandu, ce qui confère à La Verne un intérêt écologique majeur.