Boucle sur les pas de Jean Nesmy à Sallertaine et alentour. Cette randonnée permet de se rendre au Moulin de Rairé.
Description de la randonnée
Se garer sur le parking de la Place de la Liberté.
(D/A) Quitter le parking en allant en direction du centre de Sallertaine (vers l’Église Saint-Martin ancienne sur la Place de la Liberté) que l'on contourne par le Nord.
Prendre la rue derrière le chevet de l'Église. En arrivant dans la Rue du Perrier, tourner à droite et immédiatement à gauche, Rue du Pélican. Passer le long de l’Église Saint-Martin nouvelle et devant l'Écomusée. Continuer tout droit en laissant une rue à droite.
Au carrefour suivant, prendre à gauche la Rue du Vaulieu, laisser la Rue du Fruche à droite et déboucher dans la Rue de Verdun (D71) en face de la Poste. Tourner à droite et continuer tout droit sur cette rue.
(1) Au passage, admirer le calvaire (cf. rubrique "Pendant la randonnée"). Au carrefour suivant, tourner à gauche dans la Rue de la Garde, qui franchit plus loin le Grand Étier de Sallertaine.
Franchir le rond-point tout droit et continuer en face jusqu'au rond-point suivant. Prendre la troisième sortie et déboucher immédiatement sur un nouveau rond-point de taille beaucoup plus modeste. Prendre alors à droite la rue sans issue (Rue des Frênes).
(2) Quitter la rue pour emprunter un chemin à gauche. Au croisement, poursuivre tout droit sur le chemin devenant alors un chemin d'exploitation. Au niveau des premiers bâtiments du lieu-dit le Creuset, laisser le chemin qui arrive de droite et rejoindre un carrefour de routes un peu plus loin.
(3) Prendre le chemin d'exploitation à gauche et ignorer ceux qui arrivent de part et d'autre pour arriver au lieu-dit les Bouchauds. Laisser la route à droite et à gauche sitôt après les bâtiments et arriver à la D103.
(4) Traverser et emprunter le chemin à droite qui longe la route et rejoint celle qui conduit au lieu-dit le Pylois. Prendre à gauche sur quelques dizaines de mètres.
(5) Quitter la route pour prendre le chemin sur la droite qui conduit au lieu-dit les Èves, où il se transforme en route et débouche aussitôt sur la route de la Béchée.
(6) Prendre à droite et aller tout droit jusqu'à une fourche. Suivre alors sur la droite le chemin d'exploitation qui mène en deux cent mètres environ au Moulin de Rairé.
(7) Quitter le Moulin de Rairé en suivant le même chemin jusqu'aux Èves.
(6) Continuer tout droit sur la route de la Béchée.
(8) Sitôt passé le chemin d'exploitation menant au Bossis, prendre le chemin à droite qui longe un étier situé sur le côté gauche. Un peu plus loin, le chemin franchit cet étier pour le longer sur la droite et arriver au bord du Grand Étier de Sallertaine où il tourne vers la gauche et le longe jusqu'à rejoindre la route D103.
Prendre à droite pour regagner le parking de la Place de la Liberté qui marque la fin de cette randonnée (D/A).
Pendant la rando ou à proximité
Sallertaine
La commune de Sallertaine est partagée presque également entre le Bocage au Nord et le Marais au Sud.
L’ancienne Île de Sallertaine se trouve séparée de la rive par le Grand Étier de Sallertaine.
L’hydrographie tient naturellement une place importante dans la vie de la commune qui est presque entièrement délimitée par des cours d’eau, au Nord le ruisseau du Marais Blanc la sépare de Châteauneuf, puis le ruisseau du Grant Taizan de Saint Urbain. Au Sud, une digue de première importance, la Chaussée de Marconnais, doublée d’un canal, sépare le marais de Sallertaine de celui du Perrier.
Longtemps sans autre moyen de communication que les charrauds et les fossés de yollage, le marais est traversé depuis l’époque napoléonienne par la Grand’route rectiligne reliant le Perrier à Saint-Urbain.
La forêt a disparu presque totalement; il ne reste plus que quelques bouquets d’arbres épars, principalement autour des Groisardières, du Petit Bois et de La Sause, à travers un terroir entièrement mis en culture.
Sallertaine tire son nom de deux mots, dont l’un latin "sal" signifie sel, et l’autre grec "artana" qui signifie corps attaché pour l’amener à soi. Ce qui s’explique ainsi : les marais salants étant situés en contrebas du bourg, il fallait, quand on avait besoin de sel, le hisser avec une corde.
Au début du Moyen-Age, Sallertaine connaît ses heures de gloire avec l’implantation de trois établissements religieux qui impulsent une activité économique majeure, l’extraction et le commerce du sel. Jusqu'à l'époque des Guerres de Religion l'histoire de la paroisse se confond avec l'histoire de ces maisons religieuses.
Les guerres de religion (1562-1598) ensanglantent le marais et Sallertaine n’échappe pas aux exactions.
Les Monuments de Sallertaine sont essentiellement deux églises :
• L'Église Saint-Martin du XIIe siècle, fleuron du patrimoine architectural du Nord-Ouest vendéen, constitue une merveille de l'art roman angevin et témoigne de l'intérêt des lieux.
• Une deuxième église y a été construite et inaugurée en 1911.
Le Cavaire de Sallertaine (Rue de Verdun)
Il a été réalisé sur l'emplacement d'un premier calvaire érigé en 1712 par le père de Louis Grignon de Montfort. 160 hommes se relayant par groupes de 40, ont été nécessaires pour porter à dos d'homme, depuis l'église, le Christ et sa croix.
Sallertaine possède le label Ville et métiers d’Art, une quarantaine d’artisans sont présents durant les mois de juillet et août.
Chaque année, l’association l’Ile aux artisans organise 4 nocturnes estivales avec au programme : ouverture nocturne des ateliers des artisans, arts de rue, spectacles, concerts…
Le monastère de La Lande en Beauchêne
Cet important établissement religieux était situé sur le territoire de la commune, à 3km environ au Nord du bourg sur les bords du ruisseau le Taisan. L'ensemble de ces bâtiments forme le Domaine du couvent, 80ha sur lesquels il n'y avait pas de maisons. Les hameaux sont à la périphérie de ce domaine : le bourg de la Lande, l'Enclose, le Paradis, la Ravarderie
Le valet Jean Nesmy
René Bazin 1853/1932, est un écrivain français, à la fois juriste et professeur de droit, romancier, journaliste, historien, essayiste et auteur de récits de voyages.
Dans son roman La Terre qui meurt publié en 1898, il évoque le drame d'un domaine agricole doublement abandonné, d'une part, par le grand propriétaire qui va à Paris, et qui, ruiné, doit vendre jusqu'à ses meubles, et d'autre part par les deux fils du métayer chargé de l'exploitation agricole. L'un émigre en Amérique, l'autre devient cheminot. Cependant, la terre finalement ne meurt pas, puisque le valet Jean Nesmy, accepté comme gendre par le métayer après quelques réticences, reprend finalement l'exploitation.
C’est à Sallertaine, au hameau de Mauny, dans la ferme La Fromentière, que se situe le décor du drame des Lumineau.
Ce livre a connu un grand succès et, en 1936, est adapté au cinéma.
Le Moulin de Rairé
Le moulin de Rairé fonctionne avec la force du vent, sans interruption, depuis 1560. Le moulin a un mécanisme traditionnel et fabrique de la farine de maïs, d'orge, d'avoine et de blé. C'est le dernier des 14 moulins de la commune.
Des 15000 moulins à vent de France, le Moulin de Rairé est resté pendant plusieurs décennies l'unique représentant à fonctionner au vent. La clientèle paysanne est toujours restée fidèle à ces meuniers obstinés qui n'ont jamais voulu abandonner le vent comme seule source d'énergie.
Aujourd'hui encore, Rairé reste le symbole de l'attachement aux techniques d'autrefois et du respect du savoir-faire des anciens. Ici donc, pas de moteur électrique pour faire tourner les ailes
C’est donc à la fois un outil de travail réel (la mouture à façon s’effectue toute l’année pour les animaux) et un gardien unique de mémoire, loin des restaurations douteuses et approximatives. La famille qui l’entretient continue de croire qu’il est toujours possible de conjuguer respect de la tradition et intérêt touristique.