Photos de : La colline de l'Abus au-dessus de Sainte-Anne d'Évenos
La Reppe
La Reppe est ici encore bien petite. Plus bas dans les gorges d'Ollioules elle reçoit les eaux de plusieurs résurgences et celles du torrent le Destel, impétueuses lors des épisodes très pluvieux. A Ollioules elle alimente les fameux "arrosants", un réseau de canaux qui ajoute au pittoresque de cette ville, puis elle irrigue une plaine agricole avant de rejoindre la mer à la frontière entre les communes de Sanary et Six-Fours.
La mairie
Je la trouve jolie, cette mairie d'Evenos !
En fait, elle setrouve dans le bourg de Sainte-Anne d'Evenos, qui est l'agglomération la plus importante de la commune d'Evenos. Le lieu Evenos au sens strict est le vieux village entourant le château du même nom, où je vous invite à vous rendre pour une belle balade.
Pour une raison qui m'échappait, les habitants d'Evenos s'appellent les Ebrosiens ; je le sais maintenant : le vieux village d'Evenos s'appelait autrefois Nèbre !
En bas du chemin de Font-Vive, bel affleurement de grès d'Evenos
Sur le plan géologique, Sainte-Anne d'Evenos est mondialement connue pour ses grès, d'âge Crétacé, et plus précisément Cénomanien inférieur, soit environ 100 millions d'années. Sur ce rocher on peut voir des traces d'érosion éolienne, sous forme d'alvéoles creusées dans le grès par le vent transportant du sable ; c'est ce qu'on appelle des taffoni.
Les grès de Sainte-Anne d'Evenos apparaissent de façon très spectaculaire à la sortie du village en direction d'Ollioules, où l'on peut voir au loin la fameuse "Carapace de tortue", dont vous pouvez avoir un aperçu dans une photo de ma rando "Balade au vieil Evenos".
Beau lavoir
Au début du chemin de Font Vive, on peut voir ce très beau lavoir, bien restauré et bien protégé, un patrimoine qu'il faut préserver et respecter.
La Laidière
Le chemin de Font Vive traverse le domaine viticole de la Laidière, qui s'étend au pied et sur les flancs de la colline de l'Abus, que l'on voit en arrière-plan avec ses barres rocheuses.
Muret restauré à l'ancienne
Pour contenir les terrains en pente, rien ne vaut les murets en pierres sèches, qui laissent passer les eaux de ruissellement, à condition de les construire en respectant des règles d'agencement qui ne s'improvisent pas : "murailler", c'est un métier en même temps qu'un art, que les anciens possédaient et maitrisaient si l'on en croit la longévité de très anciennes restanques.
A ce niveau, c'est de l'art
Cet assemblage de boîtes aux lettres au bord de la route ne manque pas de poésie !
Anémone retournée à l'état sauvage
Sur le tronçon ouest de la route de Font Vive, on traverse une ancienne exploitation horticole, où subsistent des plans d'anémones de couleurs aussi vives que variées, qui survivent et éclosent au printemps pour le plaisir des yeux du passant.
Vestige de bâtiment industriel
En montant le vallon de Font Vive, on peut voir cette ruine : apparemment un vestige industriel, mais de quelle activité ?
Chenille
Une jolie chenille brune bien protégée par ses poils certainement urticants. Elle s'est égarée sur la chaussée, mais elle ne risque pas grand chose, vue la quasi nullité de la circulation !
Laurier tin
Le laurier tin (qui est en fait non pas un laurier mais une viorne : Viburnum Tinus) est un arbuste très répandu dans les forêts, taillis et maquis varois. Sa floraison naissante arbore un tendre camaïeu de rose et blanc.
Cahute
Ce cabanon de pierres en très bon état au milieu de nulle part semble inoccupé. L'endroit est pourtant idéal pour une retraite loin de la civilisation.
Vue des vignes au sommet
Belle parcelle de vigne en restanques et en amphithéâtre, superbement exposée au sud-sud-ouest.
Au fond à gauche, on reconnait le mont Caume, et plus à droite les collines du Croupatier. Tout à droite on devine le fort de Pipaudon.
Bloc de calcaire montrant sa stratification
Ce bloc de calcaire (ou de marno-calcaire) relativement frais permet de voir comment cette roche sédimentaire s'est constituée, par dépôts successifs et très lents de boues carbonatées plus ou moins argileuses, mélangées parfois à de fins débris de coqqilles de mollusques que l'on distingue nettement dans la partie plus sombre.
Micro-diapirs
La roche que l'on voit ici est constituée d'une stratification de sédiments plus ou moins fins. On y observe de petites structures (indiquées par le doigt) qui selon moi sont des micro-diapirs. Il faut voir l'ensemble en fait dans l'autre sens : quand les sédiments n'étaient pas encore consolidés, et encore gorgés d'eau, sous la pression des sédiments sus-jacents, certaines parties plus meubles ont giclé à travers les couches supérieures à la manière d'une hernie. On peut en déduire que cet ensemble est à l'envers, les parties plus récentes se retrouvant en dessous et vice-versa : le micro-diapir étant un critère de polarité puisqu'il jaillit vers le haut, cette série a donc été renversée à l'occasion d'un mouvement tectonique.
Vue depuis le promontoire
Depuis le promontoire rocheux au niveau du point (5), on a un large panorama sur la commune d'Evenos, et plus particulièrement ici sur le quartier de la Bérenguière. A l'horizon, on peut voir la barre des Aiguiers, terminée à gauche par le rocher de l'Aigue. Il s'agit d'une table basaltique (qui ressemble à la montagne de la Serre dans le Puy de Dôme) : il y a 6 millions d'années, d'énormes quantités de basalte ont jailli à travers des fissures situées au nord du Broussan, et se sont répandues dans une vallée, jusqu'à la Pointe Nègre à Six-Fours (et peut-être au-delà). L'érosion a ensuite décapé les roches et a préservé cette coulée de basalte sous forme de reliefs allongés, puisque le basalte est une roche beaucoup plus dure que celles de son encaissant. C'est ainsi que subsiste ce plateau de la barre des Aiguiers, et d'autres témoins comme la colline du fort de Pipaudon et l'éperon du Vieil Evenos et son château construit avec ce même basalte, et l'oppidum de la Courtine dominant Ollioules.
Un autre détail : le nom de la barre des Aiguiers ou du rocher de l'Aigue vient de la profusion de sources issues de ce relief ; la coulée basaltique, avec ses innombrables fractures et son substratum imperméable (suite à la cuisson des roches et notamment de l'argile par la chaleur de la coulée) constitue en effet un important réservoir d'eau, ce qu'on appelle un aquifère ; cette eau piégée dans la masse de la montagne ressort sous forme de sources et de ruisseaux (le Cimaï, le Bérenguière, la Capucine, la Reppe, et bien d'autres).
Refuge de chasse pour tir fichant
Un chasseur avec qui je partageais cette rando m'a expliqué que ces refuges situés en hauteur servaient à effectuer des tirs "fichants", c'est à dire dirigés vers le sol, afin de pouvoir viser les sangliers sans risque de balles perdues.
Vignes
Sur cette photo datant d'avril 2018, ces vignes ont été fraîchement plantées, sur ce coteau pentu exposé plein est. On est là dans le domaine de la Font des Pères.
Bloc de cargneule
Quand on rencontre une telle roche, on a la preuve qu'il y a dans l'environ immédiat un accident tectonique important : une faille, ou une plan de chevauchement ou de charriage. Ce type de roches fait en effet partie de ce qu'on appelle en tectonique les "couches savon", servant en effet de lubrifiant aux déplacements tectoniques majeurs. On en rencontre souvent autour de la colline de l'Abus, mais aussi autour de celle du Beausset Vieux, et j'en ai décrites dans la balade "Boucle au-dessus du Plan du Castellet".
Chemin creux
Le chemin de la Fontaine des Pères est actuellement revêtu, mais on devine à sa configuration qu'il a été progressivement creusé au cours de l'histoire de sa fréquentation, dans les formations meubles de cette partie du bassin du Beausset. C'est donc un ancien chemin creux et chemin creux il restera.
Fontaine des Pères
Cette très vieille fontaine ne possédait sans doute pas à l'origine cette margelle en ciment. Son nom vient sans doute du temps où ces lieux étaient la possession d'ordres religieux.
Les collines du Vieux Beausset
Ce chapelet de collines fait partie, avec celle de l'Abus, du même ensemble géologique : la klippe du Beausset, lambeau de nappe de charriage. La colline la plus à droite abrite à son sommet le sanctuaire du Vieux Beausset, auquel on accède depuis le village du Beausset en empruntant le chemin des Oratoires.
Ancien chemin de Marseille à Toulon
Ce vestige de l'ancienne route, parallèle à la route du Beausset, est assurément beaucoup plus calme !
La Reppe, toute petite
La Reppe prend sa source non loin d'ici, par la jonction de plusieurs petits ruisseaux descendus des flancs de la barre des Aiguiers. Elle occupe ici le fossé latéral de l'ancienne route de Marseille à Toulon, et chemine parmi les roseaux cannes, qui souvent la cachent complètement à la vue.
Ancien puits
Le relief de la barre des Aiguiers, outre les sources et résurgences, alimente aussi une nappe phréatique dont tirent partie un grand nombre de puits ; celui-ci, très ancien, a été restauré. On en trouve beaucoup de ce modèle dans le quartier de la Bérenguière. En outre, le domaine Dupuy-de-Lôme qui s'étend dans une partie de cette plaine, avait été équipé par son illustre et ingénieux propriétaire de plusieurs éoliennes en vue de puiser l'eau. J'ai publié la photo de l'une d'elles dans une rando précédente.
Portail du cimetière
Devant cette invitation au repos éternel, et bien nous nous sommes assis en face, pour un repos bien mérité, mais de courte durée quand même !
Belle allée bordée de platanes
L'une des allées d'accès au domaine Dupuy-de-Lôme. L'ingénieux ingénieur du génie maritime du 19ème siècle avait du bien, comme on dit !
L'église Sainte-Anne
J'ignore encore l'époque de sa construction, mais elle est certainement très récente. Elle possède un clocher tout simple, et n'est pas surmontée d'un campanile, mais d'une croix à huit branches rappelant une rose des vents.
La nef de l'église
Comme on pouvait s'y attendre au vu de son aspect extérieur, l'église possède une nef très dépouillée, qui n'en est pas moins accueillante.
Très vieux platanes
Les platanes monumentaux de la place Dorgère - du nom du Révérend Père Alexandre Dorgère, un saint homme mort en Afrique de la variole noire pour avoir soigné un nomade atteint de cette terrible maladie. Dommage, il nous aurait été d'un grand secours en cette période de COVID !
C'est l'heure de la pétanque
Nous arrivons au moment où les boulistes se livrent à leur art favori. Partons vite avant qu'il n'y ait de la bagarre, un coup de boule est vite pris !
Le premier sentier
Après avoir dépassé les dernières maisons de la route, on quitte très vite la piste pour s'engager sur la droite dans ce beau sentier sous les pins.
Tas de pierres
Après la clairière, on trouve sur la droite du sentier de tas de pierres (ici on regarde vers l'arrière).
Restanques à l'abandon
Sur la gauche du sentier, ces anciennes restanques maintenant envahies par la pinède témoignent d'un passé agricole actif.
Le sentier sur le plateau
Par rapport à l'ancien itinéraire, on gagne ici en luminosité en empruntant ce sentier qui court dans la garrigue buissonnante du plateau de l'Abus.
Point de vue
Au point haut du sentier, on profite d'un beau point de vue sur le val d'Aren. Un peu plus loin sur la droite, arrive un sentier en provenance de la route de Font Vive.
Les rochers de la barre de l'Abus
On se trouve ici à l'aplomb des plus hauts rochers de la barre de l'Abus. Une trace peu nette permet d'y accéder, mais prudence, car en-dessous c'est le vide.
La suite du sentier du plateau
Encore quelques centaines de mètres à profiter de ce beau sentier, et on débouchera sur une piste forestière (belle elle aussi, rassurez-vous).