Barre des Dourbes par les Pas de Labaud et de la Faye

Se garer sur le parking à côté de l'église, aux Dourbes.

(D/A) Partir sur la petite route, à gauche de l'église en direction de la Colle. Passer le Ravin du Vabret.

(1) Quitter la route pour prendre un petit sentier qui grimpe sur la gauche.

(2) Prendre la piste sur la gauche : piste qui très rapidement monte de façon très soutenue et en ligne droite.

(3) Au bout, à l'intersection, retrouver un petit sentier qui part sur la gauche et qui monte en lacets dans les bois, la pente reste assez raide jusqu'au Pas de Labaud.
Privilégier le matin pour la montée à l'ombre, le bois est assez frais.

(4) À la sortie du bois au Pas de Labaud, monter sur la gauche en direction de la crête, puis rester sur celle-ci.

(5) Au Pas de Tartonne, rester sur la crête en continuant tout droit (possibilité de redescendre si besoin de raccourcir la randonnée, voir les sentiers sur la carte).

(6) Faire un petit arrêt sur le Trou Saint-Martin, puis reprendre la crête jusqu'au Pas de la Faye.

(7) Au Pas de la Faye, au niveau d'une petite plateforme, commencer à descendre, versant Ouest. Au départ, le sentier peut paraître dangereux car celui-ci est au bord de la falaise, prudence. Au début la descente est assez prononcée mais dès que le sentier s'éloigne de la falaise, elle s'adoucit.

(8) Quitter le sentier sur la droite pour descendre sur un chemin forestier non utilisé.

(9) Une fois sur la piste, la descendre, à gauche, jusqu'à une intersection en Y, peu visible.

(10) Descendre sur la droite, à nouveau sur un chemin forestier peu utilisé. Bien qu'il existe un balisage Jaune, celui-ci est peu visible. Rester sur ce chemin pour retrouver des terres noires. La descente est assez soutenue. Parfois il y a un balisage Rouge. Contourner une petite colline jusqu'à un panneau indicateur "Pierre Saint-Martin" .

(11) Faire un aller-retour d'une cinquantaine de mètres en remontant, à gauche, vers la Pierre Saint-Martin. Revenir sur ses pas.

(11) Continuer sur le sentier jusqu'à arriver sur une grande esplanade, rester en lisière gauche de ce pré et des suivants.
Rejoindre un chemin qui mène à une ferme. Juste avant le virage en épingle, prendre le tout petit sentier qui part en montant sur la gauche, celui-ci contourne les maisons pour finalement arriver à l'ancienne maison forestière.

(12) Suivre, à droite, la piste qui redescend sur le hameau de Dourbes (D/A).

La Randonnée peut se faire dans les 2 sens.
Pour l'avoir déjà effectué dans l'autre sens: celui-ci permet une redescente plus cool en fin de randonnée : vos genoux apprécieront.
Même si la montée est rude, celle-ci est bien à l'ombre le matin.

Eau potable au parking.

De (10) à (12) le sentier est nettement moins utilisé mais aucun soucis pour le suivre. Un balisage tantôt Jaune tantôt Rouge est présent.

Attention Toute la partie sur la crête est ventée, ne pas y accéder par mauvais temps, et naturellement, par tous les temps il faut être prudent avec des enfants sur la crête.
Le début de la redescente (7) est assez vertigineuse, mais sans risque : pour certains cette randonnée sera à classer dans "Difficile".

Extraits des panneaux indicateurs sur place:

Les Dourbes : Une longue histoire
C'est la plus belle barre tithonique (calcaire d'origine marine, environ 147 millions d'années) des Préalpes du Sud, d'une longueur de 17 km et d'une altitude moyenne d'environ 1600 m.
Des pas (ou cols) permettent de la franchir : Pas de la Faille, de Tartonne et de Labaud.
Autrefois très utilisés, ils étaient un passage obligé pour les habitants de la vallée de l'Asse pour se rendre aux marchés et foire de Digne et pour la transhumance.
Du sommet de la barre, un vaste panorama peut être contemplé : le Cousson, la vallée de Thoard, le Blayeul, les Trois Évêchés, la vallée de Tartonne.
La barre des Dourbes se termine au nord par le Pic de Couard (1988 m) et le Cucuyon (1886 m). Entre le Pas de la Faye et celui de Tartone, la barre est percée d'une cavité appelée Ie Trou de Saint Martin.

Le trou et la pierre de Saint Martin
La pierre de Saint Martin s'inscrit dans la légende du Trou Saint-Martin que l'on peut observer juste en face dans la barre des Dourbes.
La légende indique que Saint-Martin poursuivi par des brigands, était passé à travers la roche, puis se reposant sur cette pierre où les empreintes de ses pieds, de son bâton ou les quatre fers de son cheval sont encore visibles.

Au-delà de cette légende, c'est un spectacle insolite qui peut être observé en ce lieu. Le soleil se lève dans l'axe du trou et un faisceau de rayon éclaire la pierre et une partie du territoire des Dourbes.
Ce phénomène visible du 5 novembre, au 7 février et plus particulièrement autour du 11 novembre et du 30 janvier, soit 41 jours avant et après le solstice, d'hiver, participe ainsi à notre sens à l'appellation du trou et de la Pierre de Saint-Martin.

Le village des Dourbes
Il y a eu en 1837, jusqu'à 337 habitants. Aujourd'hui, la population de ce quartier de Digne-les-Bains a baissé de plus des trois quarts.
Les historiens hésitent quant à l'origine du nom des "Dourbes". Pour certains, les Dourbes désignait un nom de peuple, les Durbenses. En effet, la paroisse était composée de 25 à 30 hameaux. Pour d'autres, ce nom viendrait d'un mot qui désignait la terre noire (robine) qui coulait. Ce terme étant péjoratif, les villageois auraient baptisé le village les Dourbes.

De l'époque féodale subsiste la butte (la tour) qualifiée de vestige de la motte castrale derrière laquelle le village est niché avec son château primitif et son église paroissiale.
Dans le département, d'autres sites sont comparables à cette configuration des lieux. Le territoire des Dourbes ne se limite pas au village, de nombreux hameaux sont répartis au pied de la Barre : la Colle, la Buja, Ville-Cris, Vaumet, les Guesses, le Villard.

Les Dourbes, un paradis de nature
L'une des caractéristiques du terroir des Dourbes, c'est sa forêt.
Elle s'étire sur les pentes qui dominent le replat ensoleillé où est bâti le village. Mais il faut se souvenir que cette forêt est toute récente pour sa plus grande partie.
Au siècle dernier, après des générations de surexploitation , elle avait presque disparu et l’érosion commettait des ravages. Alors les forestiers entrèrent en action et plantèrent des milliers d'hectares. Il utilisèrent le pin noir d' Autriche retenu après de nombreux essais pour sa rusticité et sa capacité à coloniser les marnes noires érodées.
Aujourd'hui séculaires, ils se régénèrent parfaitement après les coupes et abritent un sous-bois assez diversifié sur le sol qu'ils ont contribué à reconstituer.
Vous rencontrerez une autre formation végétale majestueuse qui est naturelle, c'est la hêtraie. Elle abrite dans son sous-bois plusieurs espèces remarquables : le dracocéphale d'Autriche, la pivoine officinale et le Cyclamen d'Europe, toutes menacées et qu'il ne faut surtout pas cueillir.
Par ailleurs, le développement de cette forêt a permis l'installation de grands herbivores en particulier les mouflons, introduits de Corse qui ont trouvé là un terrain à leur convenance où ils se sont abondamment multipliés.
Dans les falaises calcaires du jurassique supérieur (Tithonien, 147 millions d'années) qui dominent le paysage, une végétation adaptée aux rochers s'est développée : campanules, saxifrages, tulipes sur les crêtes apportent leur note colorée. Sur les vires des rapaces viennent nicher et prennent leur envol pour profiter des brises thermiques qui s'y développent.