Ceci n'étant qu'à l’état de projet, le descriptif en sera d'autant plus succinct, mais je m'emploierai à le compléter dès le trajet effectué.
L’idée de ce projet.
Faire un chemin de Saint Jacques, sans stress, dans la solitude et la tranquillité. Pour ça, quoi de mieux que la montagne. En Espagne il en existe bien d'autres, mais celui-ci a le mérite d’être au pied de mon domicile. Le problème était les guides, de préférence en français.
Il existe bien des guides, peu nombreux, du Camino Vasco del Interior, mais toujours par les vallées avec la kyrielle de villages et de zones industrielles, mais, à ma connaissance, pas ou peu, du Camino de Saiatz (Saiatzko bidea), juste peut-on trouver quelques vagues descriptions. Donc, à faire la partie de Astigarraga à Zegama. Pour la partie avant (de Bayonne ou d'Hendaye,voir d'Irun à Astigarraga) et la partie finale (de Zegama à ...ce que vous choisirez), "Suivez le Guide !" bien plus compétant, professionnel que ce que je puis faire.
Pour ma part et pour rester dans le même état d'esprit, j'ai choisi le Camino Viejo qui allait, dans les temps anciens de Pampelune, en passant par Vitoria-Gasteiz, mais là, rien ou si peu jusqu'à Aguillar del Campoo qu'il a fallu tout inventer. Il est vrai que ce chemin est en voie de réhabilitation depuis cinq ou dix ans et, comme les initiateurs de ce projet sont en partie de Bilbao, ils ont fait la bretelle qui en vient et donc va de Bilbao à Aguillar del Campoo et au delà. Donc, pas plus de balisage que de guide, à partir d'Armiñon, où j'ai abandonné le Camino Vasco del Interior, jusqu'à Aguillar del Campoo.
Cette réhabilitation étant récente, les choix faits du tracé par les organisateurs, pour je ne sais quels raisons, sont fréquemment des routes (ce qui me fait marronner !!!), et donc je vous ai préparé quelques variantes d’étape, de mon cru, que j'ai titré nº bis.
En conclusion, je dirai que ce tracé est plutôt difficile, à éviter pour les débutants, que la prudence et la prévoyance s’imposent et souhaite, aux pèlerins et futur pèlerins, un "Buen camino".
Quelques conseils.
Pour ceux qui voudraient continuer le chemin jusqu'à Santiago, pensez à vous munir de la Crédencial et d'un guide, adéquate à votre choix, pour la fin du parcours.
Du balisage :
La norme et la tradition en Espagne, veulent que ce soit des Flèches Jaunes, d’ailleurs de bonne taille et bien visibles, sauf en ville. Toutefois, on y trouve de tout, en bois, en ciment, avec coquille ou un logo; elles changent au fil des provinces, chaque une ayant fait valoir son autonomie à travers elles. C'est une façon de savoir que vous changez de province! Mais elles restent très lisibles.
Avec coquilles : selon la norme européenne, la coquille indique la direction à prendre (à droite, à gauche, tout droit) par son son coté arrondi en éventail, (plus ou moins bien observée en France, car j'en est vu de toute sorte). Au contraire, en Espagne, ils ont adopté l'inverse et c'est le coté plat qui donne la direction.
Vous pouvez aussi vous aider des balise des GR®, mais en Espagne, aucun ne recouvre les chemins de Saint Jacques comme en France; et penser que si vous avez joint un GR®, un peu plus loin, vous le disjoindrez. Ne pas le suivre aveuglement; habituellement (sauf oubli) je le signale dans le descriptif.
Des fonds de carte :
Je me suis basé sur les fonds de l'IGN espagnol, mais ils sont bien souvent anciens et pas très fiables (à ce propos, un jour, un espagnol m'a dit qu'ils étaient faux à dessein par sécurité nationale; un peu comme l’écartement des voies ferrées!). De toute façon, tous les points litigieux on été confirmés par d'autre fonds (Open source ou Google). N'oubliez tout de même pas la carte, la boussole et le GPS aussi.
Sur ces fonds espagnols, vous trouverez les sentiers (trait pointiller gras noir), les chemin petits et grands (blanc entre deux trait fins), les GR® (pointillé gras rouge de deux traits un point) et les chemins de Saint Jacques grossièrement tracés par des coquilles rouges, ainsi que les routes de différentes couleurs selon leur importance.
Vu le peu d'infrastructure tel que albergue, commerce et autre commodités, la prévoyance s'impose surtout pendant les deux premières étapes, voir même pour la troisième. Vous trouver bien de ci de là quelques fontaines pour l'eau, pour le manger ce sera plus difficile. Si ce n'est que de la petite montagne, cela reste de la montagne. C'est le revers de la médaille: la solitude se mérite ! mais quelques rudiments d'espagnol (voir de basque!) peuvent aider. A toute fin utile, sachez que l'autre variante du chemin, un peu mieux structuré, passe dans la vallée, pas très loin sur votre gauche.
Il en est de même pour la seconde partie de ce projet qui est bien souvent tout aussi montagneuse ( voir plus) et désertique.
Des routes :
Attention. Malgré tout le soin apporté et ma préférence pour les chemins et sentiers, il reste inévitablement quelques tronçons de route dans le parcours. Soyez vigilants et prudents.
Avez vous remarquez que c'est sur les petites où passent de rares voitures, qu'elles se croisent à votre hauteur !
Des numéros de téléphone en Espagne :
Pour ceux qui ont un téléphone français, penser à faire l'indicatif du pays (0034) ou (+34) avant les neuf chiffres.
De albergue :
Un mot sur le vocable espagnol "albergue" pour ceux qui ne sont pas encore pèlerins, ni espagnol. Ce sont des gîtes de type "gîte d’étape" où l'on couche le plus souvent en dortoir (celui de Roncevaux compte 120 lits!!!), d'un prix très modique, voir même "donativo" (à votre appréciation), avec fréquemment une cuisine; tenu par un ou plusieurs hospitaleros.
De hospitalero :
Hospitalier. Bénévoles qui entretiennent et organisent l'albergue. Bien souvent d'anciens pèlerins, espagnoles ou étrangers, qui parlent souvent plusieurs langues et qui tamponnent votre Crédanciale. Ils sont à même de régler vos petits soucis du moment, de vous délivrer quelques conseils pour l’étape suivante.
De la Crédencial :
D'un point de vue historique, il s'agit d'une lettre de créance donnée au pèlerin du moyen âge afin qu'il puisse passer sans encombre les nombreux contrôles qui jalonnaient, à cette époque, les routes jusqu'en Galice. Autrefois, seulement délivrée par les autorités religieuses, elle se nommait, et ce nomme toujours "La créanciale". En France elle permet de vous distinguer des "touristes" aux yeux des hébergeurs ou des communautés religieuses qui proposent l'hébergement. Elle est de plus en plus demandée et bien sûr obligatoire dans les hébergements réservés aux pèlerins.En Espagne surtout, dans les albergues, ce carnet est donc systématiquement demandé et tamponné.
De la Compostela :
Il s'agit d'une attestation en latin, de l'accomplissement de votre pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle.
Si vous souhaitez solliciter la Compostela Chrétienne (ou "spirituelle"), à votre arrivée à Saint Jacques de Compostelle, vous présenterez votre Crédencial au bureau d’accueil des pèlerins au 33, Rùa Carretas, pas très loin de la Cathédrale.
Il en est de même à Fisterra et à Muxia, où là encore, on vous délivrera un diplôme si vous le souhaitez.
Des hébergements :
A Albergue. Sur certain sites espagnols, le A est suivi d'une autre lettre qui signifie soit communal, soit associatif (association jacquaire), mais aussi AP, le P signifiant Privé. Attention ces AP sont payant avec des tarifs très variables selon les prestations proposées.
CR Casa rural (maison rurale). Une maison aménagée qui peut se louer par chambres ou entière, habituellement avec une cuisine équipée, avec ou sans repas servi. Donc aller à la pêche aux renseignements.
P Pensión. Chambre chez l'habitant, habituellement sans repas.
Hostal. Hôtel de basse catégorie, similaire à la pensión, mais plus professionnel.
H. Hôtel avec plus ou moins d’étoile et de services.