De la Tour du Millénaire à la Fange de l'Abîme

Pendant

Tour du Millénaire : érigée sur le plateau de la Croix-Scaille, spectaculaire belvédère de 60 m de haut en forme de sablier, marquant le point culminant de la province de Namur et le 5^e de Belgique (503 m).
Inspirée par l’histoire (quatre tours ont existé sur ce sommet à diverses époques), cette réalisation permet de découvrir gratuitement un paysage fabuleux sur plus de 30 km à la ronde à l’aide d’une table d’orientation.
Les escaliers permettent l’accès à trois plates-formes d’observation situées respectivement à 15, 30 et 45 mètres. Le site est ouvert toute l’année sauf pendant les périodes de chasse sur ce territoire, en cas d’intempéries ou si la route d’accès est réservée à la pratique du ski de fond.

Fange de l'Abîme : Réserve Naturelle Domaniale, se situe sur le plateau de la Croix-Scaille, à l’intersection des vallées de la Semois et de la Meuse, à peu de distance de la frontière française. Couvrant un peu plus de 8 ha, elle est un des derniers vestiges de tourbières à sphaignes et de prairies tourbeuses. On se trouve non loin du point culminant de l'Ardenne occidentale, au lieu-dit 'Croix-Scaille' (505 m).

Croix-Scaille : sur un plan de la région, tracé en 1614, époque des Archiducs Albert et Isabelle, est apparu pour la première fois, à la croisée de deux chemins forestiers, le nom de « Croix d’Escaille ». C'est un lieu où fut jadis occis un homme des Terres de Château Regnault, auquel lieu ses parents firent planter une Croix d’escaille qui a depuis été rompue et ne se voit plus . En wallon « escaille » ou « scaille » signifie ardoise, cette roche ardennaise qui se fend si parfaitement et permet la réalisation de toitures. C’est donc une croix en ardoise qui est à l’origine de l’appellation « Croix Scaille ». Aujourd’hui, la fameuse croix d’Escaille surplombe la porte d’entrée de la Ferme Jacob. Retrouvée abîmée dans un taillis, puis remisée dans le fournil de la ferme, elle aurait été replacée sur la façade en 1937 lors de la restauration du bâtiment.

Ferme Jacob : Cette ferme, au XVIIe siècle, porte d’abord le nom de Cense des Hez (taillis) ; elle portera ensuite les noms des fermiers successifs et gardera in fine le nom de la famille Jacob qui l’occupa dès le début du XIXe siècle. La Ferme Jacob fut longtemps le point central pour l’affouage (droit de prendre du bois de chauffage dans une forêt communale) des habitants des villages qui forment aujourd’hui Gedinne. Cette maison nichée dans une forêt à la fois inextricable et marécageuse fut aussi longtemps un endroit mythique et idéal pour les voyageurs politiques indésirables dans l’état voisin, les recherchés pour brigandages et les égarés à la recherche de l’absolu. Aujourd’hui, la Ferme Jacob, devenue propriété de la Commune de Gedinne, est un gîte rural.