Ancien hippodrome en 1817, le Forest était le lieu où les manifestants de Pentrich espéraient rencontrer des milliers de rebelles venus des Midlands et du nord. Quelques centaines seulement s'y sont rassemblés, car il est devenu évident que le soulèvement prévu était un piège tendu par les autorités. La promenade visite les sites associés à la planification de la rébellion, aux activités des agents du gouvernement, aux préparatifs des autorités pour réprimer le soulèvement et à ses conséquences.
(A) Près de l'emplacement actuel de l'office du tourisme, sur votre droite, se trouvait le poste de police où les magistrats attendaient depuis le dimanche 8 juin pour donner leurs ordres aux agents spéciaux, au 15e régiment de hussards, au 95e régiment et à la cavalerie Yeoman, déjà informés des plans des insurgés par leurs espions. Le magistrat du comté Rolleston s'est rendu ici à cheval depuis Watnall pour signaler que les rebelles se trouvaient à Eastwood. À l'angle de High Street et Pelham Street se trouvait The Blackamoor's Head, une auberge où William Oliver, espion du gouvernement et agent provocateur, a séjourné les 6 et 7 juin 1817.
(B) En face de vous se trouve le Victoria Centre, où se trouvaient des rues de logements ouvriers pauvres et des pubs. Dans l'un d'eux, le Three Salmons, le comité qui planifia la rébellion se réunit le 25 mai, comprenant trois informateurs agents provocateurs. Oliver, Henry Sampson de Bulwell et George Crabtree de Leeds. Tous trois ne se connaissaient pas. Sampson, tricoteur et ancien luddite, était payé 2 £ 2 s par semaine par Enfield, le secrétaire municipal, pour lui fournir des informations.
(C) À votre gauche se trouve Glasshouse Street, où se trouvait le pub Sir Isaac Newton, longtemps associé aux tricoteurs et à leur syndicat et accusé d'être lié aux luddites.
(D) À ce coin de rue se trouvait le pub The Plough. Joseph Weightman s'y rendit à cheval depuis la réunion au White Horse à Pentrich le 8 juin. On lui dit que ceux de Nottingham et du Yorkshire étaient également prêts à se soulever. Weightman passa la nuit au pub et fit son rapport à Pentrich le lendemain.
(E) William Stevens, un fabricant d'aiguilles qui joua un rôle de premier plan dans la planification de la rébellion, vivait à Kings Place, près de Woolpack Lane. Un de ses voisins, William Simpson, était un membre important du syndicat des tricoteurs à cadre. Sampson rendait compte au secrétaire municipal des réunions avec Simpson et Gravenor Henson, le dirigeant du syndicat, depuis 1815. Sampson se lia d'amitié avec Jeremiah Brandreth, l'impliquant peut-être dans les activités luddites et le soulèvement en raison de son expérience militaire. Au bout de la rue, sur votre gauche, se trouve Hockley Mill, la première filature de coton de Richard
Arkwright avant qu'il ne déménage à Cromford, dans le Derbyshire.
(F) Barker Gate est indiqué comme étant l'emplacement du pub The Punch Bowl dans le rapport d'Oliver au ministère de l'Intérieur. C'est là qu'un groupe s'est réuni pour préparer le soulèvement du 6 juin avec Oliver. John Holmes a accusé Oliver d'être un espion, mais John Stevens a convaincu la majorité de croire Oliver.
(G) Bellar Gate était l'emplacement de l'auberge The Rose Inn. Un groupe de cardiers de laine y fut arrêté le 9 juin, soupçonné d'être impliqué dans le soulèvement. Près de là, sur le site de l'ancienne Red Lion Square, vivaient Jeremiah Brandreth et sa famille à Butchers Close, aujourd'hui Poplar Street, après avoir été expulsés de Sutton in Ashfield.
Gravenor Henson vivait près de là et Francis Ward, un autre dirigeant du syndicat, vivait à Hollowstone. Les autorités avaient accusé Henson et Ward d'être le « général Ludd » et tenaient à les impliquer dans des plans de rébellion et de trahison. Tous deux furent arrêtés avant le soulèvement de Pentrich et ne furent libérés de prison qu'après la fin de celui-ci. Cela n'empêcha pas le gouvernement d'envoyer la police à Nottingham pour arrêter Francis Ward, John Holmes, William Cliffe et Samuel Hayes, les accusant d'être impliqués dans la rébellion. Ils furent emprisonnés sans qu'aucune accusation ne soit portée contre eux, car l'habeas corpus avait été suspendu. Ward fut libéré en novembre 1817 après des protestations au Parlement contre son emprisonnement injustifié ; il reçut une indemnisation de 600 livres sterling.
(H) Anciennement Shire Hall, vingt-huit des révolutionnaires de Pentrich y furent emprisonnés après le 10 juin avant d'être jugés à Derby.
(I) Sur votre gauche, sur l'ancien Drury Hill, se trouvait le pub Golden Fleece, lieu de réunion du Hampden Club en mai 1816. Thomas Bacon, de Pentrich, fut envoyé de là comme représentant à Manchester, une collecte ayant été organisée pour payer ses frais. En continuant sur Low Pavement, vous trouverez Enfield House, la maison du greffier municipal Henry Enfield, qui a contribué à la fois à planifier et à réprimer la rébellion.
(J) Au coin de Bottle Lane, la librairie Waterstones se trouve à l'emplacement de l'ancien siège du Nottingham Review, le journal radical qui soutenait les appels à la réforme et qui était lu lors des réunions du Hampden Club au White Horse à Pentrich.
(K) De l'autre côté de la place, sur Angel Row, l'armée s'empara de Bromley House pour y stationner des troupes en 1819, car la crainte d'une insurrection persista longtemps après les événements de Pentrich.