Points d'intérêts
Évolution de la forêt : une grande partie de la colline de Transet était autrefois propriété de l’Abbaye du Palais.
Avant la forêt, autour des villages, les parcelles cultivées étaient très nombreuses, les cultivateurs pratiquaient la rotation des cultures, seigle, blé noir, jachère, d’après un relevé de 1812.
Vers 1854, on voit apparaître l’avoine et la pomme de terre (soit presque un siècle après son introduction en Limousin). Cette dernière procurant des revenus non négligeables, beaucoup ont vendus leurs moutons pour labourer plus de terres, faisant largement diminuer la surface en jachère.
À ce moment-là il y avait peu de parcelles de bois, seulement quelques taillis de châtaigniers, fort utiles pour la fabrication de piquets, clôtures, et récoltes des châtaignes qui fournissaient un complément alimentaire non négligeable.
L’apogée de la population sur la commune de Thauron a été atteint en 1876 avec 850 habitants, c’est aussi à cette époque que la migration saisonnière des hommes qui partaient se louer en tant que maçons dans les villes de France, a été la plus forte.
La pauvreté des terres et la faible surface des propriétés ne permettant pas de nourrir tout le monde, le limousinage permettait de ramener un peu d’argent, afin de payer les dettes et agrandir la propriété ; au fil des années, la migration saisonnière est souvent devenue définitive, accentuant l’évolution négative de la démographie accentuée par la première guerre mondiale.
Les parcelles cultivées abandonnées par la déprise agricole se sont reboisées naturellement, bouleaux, noisetiers, puis chênes et hêtres, jusqu’à constitution d’une belle forêt de feuillus. Cette forêt a été massivement détruite en 1986, et remplacée par des plantations de résineux arrivant aujourd’hui à maturité, ils sont exploités en coupes rases et renouvelés par une plantation de douglas, mélèzes et chênes d’Amériques.
On peut voir sur le sommet de la colline quelques restes du parcellaire : buttes, fossés, bornes et vestiges de murs séparatifs partiellement détruits par les engins forestiers.
L’urne funéraire
Au village de la Chaize, on peut voir une urne funéraire trouvée sur le site gallo romain de Poutignat, situé entre les villages de la Chaize et du Mas.
D’autres pierres travaillées ont été retrouvés au Lombrot, parcelle située entre les villages de La Chaize et du Mont de Transet. Ce site a fait l’objet d’une recherche archéologique en 1966, concluant à l’existence probable d’un cimetière gallo-romain. Plus loin, des fragments de tuiles, des plates formes et talus, des loges de bergers ont été observés, laissant penser que ce secteur a été occupé très anciennement.
La route vicinale 7, une histoire sans fin
Les premières mentions de ce projet datent de 1890, puis en 1901, au moment de la vente des communaux, il est demandé par les habitants la construction d’un chemin vicinal reliant Pontarion à Bosmoreau les Mines (où se trouve la gare), passant par Le Mas, La Chaize, Le Mont de Transet ; ils cèdent gratuitement leur terrain, et s’engagent à construire à leurs frais tout les aqueducs nécessaires à l’écoulement des eaux. Malgré toutes ces bonnes volontés, le projet ne sera finalisé que vers 1950 car une portion de terrain entre la Chaize et le Mont de Transet n’était toujours pas achevé.
Les vieux arbres et murs de pierres
Tout le long des chemins, de nombreuses murailles subsistent, il est difficile de dater ces constructions, cependant certaines portions semblent très anciennes, on peut supposer que la plupart ont été construites au Moyen-Âge, époque où les moines de l’Abbaye du Palais utilisaient ces chemins pour le transport de diverses marchandises.
Les vieux arbres remarquables contribuent également au charme du chemin, ils sont les témoins du passé et servent d’habitats à de nombreuses espèces (oiseaux, mammifères, reptiles, insectes...)
Le canal et la pêcherie : cet ensemble hydraulique, serait peut-être un vivier de l’époque de l’abbaye cistercienne du Palais Notre-Dame. Le poisson constituait alors une source de protéine appréciable à une époque où la viande était rare.
La pêcherie entièrement maçonnée a des dimensions bien supérieures à la moyenne, et ne servait apparemment pas de lavoir.
Le canal est également bordé de pierres cachées sous la végétation.
Paysages, faune et flore
La situation en balcon sur la vallée du Thaurion, l’alternance de parcelles boisées et de prairies, quelques zones humides, offre des milieux naturels variés où les espèces animales et végétales peuvent évoluer.
Selon les saisons, le chemin se tapisse d’anémone sylvestre, de jacinthes sauvages de ficaires, puis apparaissent les genets et les digitales, les cirses (chardons) les centaurées, les fougères...
On peut observer avec de la chance ou de la patience, des mammifères : chevreuils, sangliers, renards, lièvres, écureuils, petits mustélidés, blaireaux, chat forestier, sans parler de la chauve souris grand Murin, des noctules qui utilisent les loges creusés par les pics noirs dans les troncs d’arbres, et de bon nombre d’espèces d’oiseaux caractéristiques des milieux forestiers feuillus.
Les ouvertures paysagères offrent de larges panoramas propices à la contemplation.