(1) Le belvédère (point de vue)
Saint-Clair est construit sur un terrain très particulier, issu de l’accumulation de matériaux charriés par l’ancien glacier du Rhône. Par endroits, le fleuve a tellement érodé cette moraine glaciaire que la colline tombe à pic dans le Rhône. On appelle ces pentes, les balmes.
(2) Usine des eaux de Saint Clair
• La compagnie générale des eaux est créée en 1844 et attend 1853 pour soumettre une proposition au préfet Vaisse.
• En 1853, la Compagnie Générale des Eaux confie à Aristide Dumont, hydraulicien, la réalisation d’un projet d’adduction par prélèvement des eaux du Rhône. Pour faire « monter » l’eau du fleuve vers les quartiers, l’usine de Saint-Clair est équipée de 3 pompes à vapeur de type « Cournouailles » (classée monument historique depuis 1991). Il veut utiliser les eaux du Rhône, clarifiées naturellement, pour alimenter la ville.
• 1856 : 6 chaudières à vapeur intègrent l’usine.
• 1857 : mise en fonctionnement de l’usine.
• Le traité entre la Compagnie Générale des Eaux et la commune de Caluire et Cuire est signé en 1867 avec le maire Eugène de Bornes, pour fournir de l’eau à la commune : 20 000 m3 par jour, 120 bornes-fontaines, 13 fontaines monumentales, 200 bornes de puisage et 20 km d’égouts. Ainsi, dès 1900, à côté du service de la ville de Lyon qui compte 20 pompes à vapeur et 42 chaudières, la Compagnie gère un service pour alimenter la banlieue avec seulement 5 pompes à vapeur et 7 chaudières. À la fin du 19e siècle, le schéma est donc le suivant :
• 2 pompes alimentent le réservoir de Vassieux (bas service). Ce réservoir alimente les parties basses de Caluire et Cuire (Saint-Clair) mais permet aussi:
• l'alimentation des communes de Villeurbanne, Bron, Venissieux et St Fons
• l'alimentation de la station de Fontanières (service supérieur)
• 1 pompe alimente le réservoir du fort de Montessuy (haut service) pour les hauts de Caluire et Cuire, mais aussi Rilleux, Collonges et St Cyr.
• Le réservoir des Bruyères (utilisé actuellement par les maraichers) viendra compléter le dispositif.
• L’usine des eaux de Saint-Clair est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1988.
(3) Les bassins filtrants
L’alimentation en eau des pompes de l’usine de Saint-Clair est assurée par des ouvrages souterrains : les bassins filtrants. Aujourd’hui, il subsiste la galerie de 160 mètres de long et les 2 bassins, de 1600 et 2200 m3, dont les voûtes reposent sur une trentaine d’imposants piliers circulaires de 1,5 mètres de diamètre, créant ainsi de véritables cathédrales souterraines. Ils ont servi jusqu’en 1976.
Les bacs à traille :
Le bac à traille de Saint-Clair reliait la commune de Caluire-et-Cuire (site de Saint-Clair) en rive droite au 6e arrondissement de Lyon en rive gauche. Le viaduc ferroviaire actuel de Saint-Clair est situé légèrement en amont de l’emplacement de l'ancien bac, dont il ne reste aucun vestige.
(4) Sur le quai de Saint-Clair
Que de changements dans ce coin de Lyon depuis à peine 2 siècles !
À cette époque, entre le bastion de Saint-Clair et la Rue Puits-Gaillot, les eaux du Rhône formaient une anse assez accentuée et venaient baigner le pied de la colline sur laquelle s'étageaient le terrain du séminaire, le couvent des Collinettes, l'ancienne écluserie de Saint-Clair.
Le 22 octobre 1749, le prévôt des marchands et les échevins de Lyon, réunis à l'Hôtel de Ville, décidèrent de réaliser un projet vieux de 10 ans sur la création d'un quai continu du pont de la Guillotière au bastion de Saint-Clair.
Les terrains de ce fleuve furent cédés aux conditions suivantes:
• exécuter les travaux en 5 ans, la ville faisant construire les remblais
• abandonner au public la largeur de 70 pieds entre le Rhône et les maisons
• donner au public 2 places à l'amont et à l'aval (places Saint-Clair et Tolozan)
De 1760 à 1770, toutes les belles maisons du quai furent construites. La nouvelle promenade de Saint-Clair devint à la mode.
Hélas, la Révolution vint, et pendant le siège, les beaux logis furent sous le tir de l'artillerie conventionnelle. C'est par le quai Saint-Clair que la garnison de Lyon évacua la ville sous les coups de fusil insurgés en novembre 1831.
(5) La Roseraie : un lieu unique au monde
Créée en 2011 en bordure du Rhône, la roseraie botanique a 2 ambitions :
• conserver le patrimoine botanique sauvage
• croiser des roses modernes et des roses sauvages anciennes.
Après des travaux d’agrandissements réalisés durant l’année 2018, elle est la seule roseraie au monde à présenter la totalité des roses sauvages répertoriées, soit 164 espèces différentes. Un véritable point d’intérêt scientifique et touristique !
Pour profiter au mieux des innombrables formes, couleurs et parfums de ces roses, rendez-vous à la roseraie de Saint-Clair, particulièrement entre avril et juin pour la floraison.
À la suite du dépôt de sa candidature au Conservatoire des collections végétales nationales spécialisées (CCVS), la Roseraie de Saint-Clair – Jardin des roses du monde a officiellement été labellisée “Collection Nationale de Roses Botaniques”.
La Ville de Caluire et Cuire a été accompagnée par la Société française des roses, afin de préciser la richesse taxonomique de la collection, ses conditions de gestion, d’étiquetage et de pérennité, ainsi que le mode de tenue de son fichier. Par ce choix, le jury du CCVS reconnaît qu’il s’agit d’une collection d’intérêt national qui a satisfait à des critères d’excellence lors de son évaluation et notamment, par sa composition, largement représentative du thème choisi.
(A) La Passerelle Saint-Clair
Le premier pont de Saint-Clair est ouvert à la circulation en 1846. Il s’agit d’un ouvrage suspendu d’une longueur de 200 mètres. À peine quelques années plus tard, il est emporté par le courant. Suite à de fortes pluies, un bateau à la dérive emporte avec lui un moulin à nef, haut de 30 mètres et long de 70 mètres qui s’accroche aux câbles et détruit le pont de Saint-Clair.
Le pont est reconstruit en 1856. Mais trente ans plus tard, les massifs d’ancrages et les piles inquiètent par leur instabilité. À force de passages, les corps de troupe ont déstabilisé l’édifice. On limite donc le poids.
Les bombardements allemands en 1944 détruisent une partie du pont. Il est réparé rapidement. Il fini d’être détruit en 1958.
Un nouveau pont est construit plusieurs mètres plus loin à l’ouverture du tunnel de la Croix-Rousse, 1956. Il s’agit aujourd’hui du Pont de Lattre de Tassigny.
La passerelle de La Paix aurait d’ailleurs dû être construite en 2008, mais suite à un litige avec un candidat à la maîtrise d’œuvre, le projet a été repoussé. Le dossier a pourtant été très long à mettre en place… Le projet a été imaginé dans les années 90.
Elle est finalement construite entre 2012 et 2014.
Le nom est choisi par les représentants des différents cultes de Caluire et Cuire.
Le skatepark
Situé sur les bords du Rhône, au pied de la Passerelle de la Paix est en construction, le plus grand skatepark de la région Rhône-Alpes. il s'étalera sur 2300 m². Lancé en juin, le chantier avance à grande vitesse et devrait voir le jour début 2025.
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Commune :
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