Le Ravin des Arcs, situé dans l'Hérault, est un site naturel caractérisé par un canyon étroit sculpté par le Lamalou, un affluent de l'Hérault, offrant des formations géologiques, notamment une arche naturelle.
Pour accéder au Ravin des Arcs, depuis Montpellier, il faut se diriger vers le Nord en empruntant la D986 en direction de Ganges. Après avoir traversé le village de Saint-Martin-de-Londres, il faut poursuivre sur environ 2,5 km jusqu'au pont de Masclac, qui enjambe le Lamalou. Deux parkings gratuits sont situés de part et d'autre de la route, juste avant le pont. Ces espaces permettent aux visiteurs de stationner leurs véhicules avant d'entamer la randonnée.
La randonnée du Ravin des Arcs est une boucle d'environ 4 à 5 kilomètres, classée de difficulté moyenne, avec un dénivelé positif d'environ 248 mètres. La durée estimée du parcours est de 1h30 à 3h, en fonction du rythme et des pauses.
Depuis le parking situé à gauche en venant de Saint-Martin-de-Londres, le sentier est balisé en jaune (PR). Le chemin débute par une montée progressive à travers la garrigue, offrant une immersion dans la végétation méditerranéenne typique.
Après une courte ascension, le chemin atteint la lavogne des Garels, une structure maçonnée concave utilisée autrefois pour abreuver le bétail. Ce point d'eau traditionnel est caractéristique des paysages caussenards et témoigne des pratiques pastorales locales.
La montée vers le plateau se poursuit à gauche à flanc de colline à travers une végétation rase, notamment des genévriers oxycèdres reconnaissables à leurs feuilles épineuses ornées de deux raies blanches. Le sentier serpente ensuite dans un sous-bois de chênes, surplombant les gorges du Lamalou. Des points de vue offrent des panoramas sur la montagne de la Séranne et le Roc Blanc.
La descente vers le ravin est raide et peut être glissante, nécessitant une attention particulière. En bas se trouve la grande arche naturelle, résultat du lent travail de l'érosion sur la roche calcaire.
Selon la saison et les conditions météorologiques, le Lamalou peut être à sec ou présenter un débit plus ou moins important. La traversée du cours d'eau doit être effectuée avec prudence, voire évitée en cas de crue. Une fois la rivière franchie, une montée raide le long des parois rocheuses vous conduira au plateau du Grand Bois de la Garde. Le sentier, caillouteux, offre des vues sur le Pic Saint-Loup et la plaine de Londres.
Il y a plusieurs dizaines de millions d'années, la région était traversée par une rivière plus imposante que le Lamalou actuel, probablement de la taille de l'Hérault. Cette rivière a initié le creusement des gorges dans le calcaire massif de la montagne de la Celette. Au fil du temps, avec l'abaissement du niveau de la Méditerranée, la rivière a perdu de son importance, cédant sa place au Lamalou actuel, qui a continué le travail d'érosion. Les formations remarquables du ravin, telles que les arches naturelles, les marmites de géant et les cascades, résultent de l'action continue de l'eau sur les roches calcaires. Ces structures témoignent de l'érosion différentielle, où l'eau, en s'engouffrant dans les fissures et les failles, a sculpté le paysage en créant des formes géologiques uniques. Ainsi, le Ravin des Arcs offre un aperçu fascinant de l'histoire géologique de la région, illustrant la puissance de l'érosion fluviale sur des millions d'années.