Itinéraire balisé par des panneaux véloroutes avec l'inscription V8. Pour plus d'informations sur la V8 (de Lorient à Saint-Brieuc) rendez-vous sur le site de France Vélo Tourisme https://www.francevelotourisme.com/itineraire/saint-brieuc-a-lorient-voie-8-bretagne
La V8 à vélo Languidic - Lorient
De la rade de Lorient à la Baie de Saint-Brieuc, la Voie Véloroute 8 (188 km) traverse la campagne bretonne sur des chemins de halage et de petites routes paisibles bordées de points d’eau.
Suivez la V8 le long du chemin de halage pour redescendre le Blavet à travers ses vallées et collines boisées. Après avoir traversé Hennebont vous arrivez à l'estuaire du Blavet et du Scorff sur la commune de Lanester pour terminer à Lorient.
Fiche technique
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Activité : Parcours Cyclo-Route/VTC/Gravel -
Distance : 34,46 km
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Durée selon l’auteur : 2 jours
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Difficulté : Moyenne
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Retour au départ : Non
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Dénivelé positif : + 78 m
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Dénivelé négatif : - 71 m
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Point haut : 45 m
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Point bas : 2 m
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Je donne un coup de pouceRandonnée étape par étape
Ce parcours se fait sur plusieurs jours, voici le détail de chacun.
Informations pratiques
À voir
Pont-Augan : ce site se développe avec la canalisation du Blavet, créant ici un véritable port avec berges aménagées en pierre et bittes d'amarrage côté halage. En 1929, les deux ponts sur le Blavet et l’Evel, en pierre de taille, sont déjà construits, mais une seule maison existe côté Baud en retrait de l’eau au lieu-dit Banevel. Le village de Pont Augant se situe plus haut côté Quistinic à l’emplacement de l’actuel Kermaniec. Au fil du temps, autour du « Pont au Gant » s’élèvent de nouveaux édifices, comme le relais de poste devenu le Rendez-vous du Pêcheur.
Le Blavet : fort de ses 163 kilomètres de rivière, le Blavet prend sa source au village de Bourbriac dans les Côtes-d’Armor ; il s’écoule jusqu’à Guerlédan où un barrage hydroélectrique, construit dans les années 30, forme un lac de 304 hectares. A partir du 19e siècle, le cours d’eau fut canalisé et la partie de rivière allant jusqu’à Pontivy constitue un tronçon du canal de Nantes à Brest. Jusqu’aux portes d’Hennebont, ponts, ports et écluses y ont été construits, ainsi qu’un chemin de halage permettant la circulation des marchandises sur les péniches.Cette infrastructure permettra justement l’installation des Forges dites d’Hennebont, à Inzinzac-Lochrist.
Le déclin de la navigation : concurrencée par le chemin de fer, puis par les routes, ici la départementale reliant Baud à Guémené-sur-Scorff ouverte en 1936, la navigation sur le Blavet décline progressivement. Le canal de Nantes à Brest conserve son trafic jusqu’en 1914 grâce à des tarifs inférieurs de 40 % à celui des trains. Mais les contraintes techniques, la remontée du tirant d’eau de 1,10 mètre à 1,65 mètre en 1860, les crues, l’étroitesse des canaux et arches, leur entretien, la lenteur et la faiblesse des tonnages des bateaux disqualifient ce mode de transport. Il est commercialement condamné dès le début du 20e siècle. En 1920, l’Etat concède à une société mixte la partie comprise entre Guerlédan et Bon repos pour y implanter une usine hydroélectrique. Le barrage édifié entre 1924 et 1930 noie huit écluses et interrompt le trafic. L’Union hydroélectrique armoricaine qui devait rétablir la navigation par un ascenseur à bateau ne l’a pas fait. Vers 1960, le début du tourisme fluvial sauvera les infrastructures à l’abandon, leur donnant ainsi une nouvelle vocation.
Écluse et maison éclusière n°19 de Minazen : l’écluse de Minazen se situe sur la commune de Languidic. Entre avril et début octobre, de 11h à 20h, vous pourrez profiter d’une guinguette, tables et fauteuils installés au frais sous les arbres au bord du Blavet. Retrouvez toutes les informations pratiques sur la page facebook du « bar glacier de Minazen ». Des sanitaires sont à votre disposition à côté de la guinguette.
Les bornes kilométriques : parfois vous pourrez observer le long du chemin de halage des petits blocs de granite. De section rectangulaire, arrondis en partie supérieurs, plantées à environ 1 mètre de distance du chemin de halage ce sont les bornes kilométriques, qui décomptent les distances le long du canal. Elles permettaient au mariniers de calculer la distance parcourue et celle à parcourir jusqu’à la prochaine étape. Sur la face principale des bornes sont indiqués les kilomètres depuis chacune des extrémités du canal, Pontivy et Hennebont. En revanche, sur le côté plus étroit de la borne, qui faisait face aux mariniers guidant les chevaux ou tirant le chaland, étaient indiquées les distances restant jusqu’à Pontiv, Hennebont ou Saint Nicolas-des-Eaux, étape intermédiaire. Entre Pontivy et Hennebont, 51 bornes ont été recensés.
De Languidic à Quistinic : dans cette partie encaissée et boisée de la Vallée, le Blavet sert de frontière naturelle aux communes de Languidic et de Quistinic. Les villages aux typiques maisons de pierre se cachent tantôt sur les hauts plateaux de la vallée, tantôt dans les plaines enherbées non loin de la rivière.
Le Blavet est aussi apprécié pour ses poissons. Aux anciennes pêcheries à anguilles, dont il ne reste que quelques vestiges suite à la canalisation du cours d’eau, succèdent les pêcheurs à la ligne. Ils capturent ici des poissons d’eau douce, emblématiques et migrateurs, le saumon et l’anguille, mais aussi le brochet, la carpe, la sandre et la perche.
L'incroyable vie des bateliers : sur le Blavet et le halage, circulaient les mariniers et leurs familles, vivant à bord toute l’année. Naviguant jour et nuit à la belle époque sur leur péniche en bois non motorisée, ils descendent au gré du courant ou remontent tirés par le cheval et son matelot. Le chaland nantais était également très largement présent, sans oublier la batellerie bretonne. Le bateau d’Hennebont, petit bateau d’estuaire et de fleuve, pouvait porter jusqu’à 40 tonnes de poteaux de mines ou le charbon.
Une péniche non motorisée parcourait 30 km par jour en passant quatre à cinq écluses, une péniche motorisée jusqu’à 50 km. Le bateau descendant était prioritaire sur le bateau montant, car il n’était pas maître de sa manœuvre, ne pouvant pas freiner.
Le Pont-Neuf : encore inexistant sur le cadastre napoléonien en 1835 et sur les cartes d’Etat-Major antérieures à 1866, le Pont Neuf fait partie de ces pont construits à la fin du 19e siècle en lien avec l’intensification du réseau routier et le franchissement des cours d’eau. Ici la D 102 permit de relier directement Languidic à Inzinzac-Lochrist, Lanvaudan et Bubry. C’est un pont à trois arches avec des piles en granite arrondies aux angles amont et aval. Sur la rive droite a été aménagé un appontement et des bittes d’amarrage en granite, attestant que le lieu, après la construction de la route, fut un lieu de pose pour les bateliers. C’est aussi tout naturellement que se construisit au bord de ce carrefour plusieurs édifices, d’abord un café à votre gauche, côté Languidic, puis, après 1950, en partie en lien avec la beauté du site et le développement du tourisme, à votre droite l’auberge du Pont Neuf.
Écluse du Rudet : située côté Languidic, l’écluse du Rudet, associée à un déversoir et à une passerelle mécanique, donne accès sur l’autre rive, à Penquesten, faisant partie de la commune d’Inzinzac-Lochrist. Le hameau du Rudet ou du Roidet comme on l’appelait autrefois était un important village vers 1835 qui comprenait une douzaine de bâtiments sur la hauteur et deux moulins sur le ruisseau se jetant dans le Blavet, les moulins de Kerlutune et le moulin du Roidet.
C’est dans cette anse que fut installée au 20e siècle une rampe de mise à l’eau de péniches. Quatre doubles rails permettaient la remontée et la descente des péniches, chacun portant un chariot. Entre chaque rail, à mi- pente et en haut du slipway, deux plots de poteaux en béton servaient à faire reposer la péniche à sec pour l’entretien et les réparations. Les treuils à roue dentées et filins, actionnés par manivelles, sont encore en place.
Les maisons éclusières du Blavet : les maisons éclusières du canal du Blavet sont des logements de fonction qui étaient destinés aux éclusiers. Conçus par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, ces logements sont construits en série, d’où leur caractère répétitif, après les écluses et déversoirs du canal, côté chemin de halage. Il reste aujourd’hui 27 maisons éclusières sur 29 sites éclusiers du canal du Blavet. Au fil des années, les maisons ont été agrandies pour les besoins des familles des éclusiers. Des appentis ou des extensions ont été adossées aux pignons de 21 des 27 maisons éclusières. A chaque maison éclusière est attribué un numéro.
Écluse de Kerousse à Languidic : de l'autre côté du Blavet, vous pouvez apercevoir une usine hydro-électrique qui rappelle que la force hydraulique des rivières a toujours été utilisée par l'homme, pour les moulins d'abord, puis pour la production d'électricité au 20e siècle. On en compte huit sur le Blavet, dont la plus importante reste celle du Lac de Guerlédan.
Le canal, une machine hydraulique complexe : le canal est une machine hydraulique complexe et précise, basée sur l’hydrodynamique et conçue par les ingénieurs des Ponts et Chaussées. Chaque élément est essentiel et a un rôle à jouer : les rigoles alimentent le canal en eau, les écluses le domestiquent et rendent possible la navigation, les ponts relient les deux berges de la voie d’eau et facilitent les communications. Le chemin de halage complète cet ensemble, permettant aux embarcations de remonter le courant en se faisant tracter par les chevaux.
Facilitant la circulation des marchandises et matières premières, canaux et rivières contribueront jusqu’au début du 20e siècle au développement économique de la Bretagne, tout particulièrement de l’agriculture et de l’industrie. Ainsi, en 1910, 3 220 bateaux circulèrent entre Pontivy et Hennebont transportant 176 126 tonnes de marchandises, engrais, sable, calcaire bois de charpente et de chauffage, mais aussi minerai de fer et coke venant de Bilbao, houille du Pays de galles…
En longeant le Blavet : tout en quittant de la ville, vous pouvez encore apercevoir rive droite les propriétés des « maîtres » des Forges, le Bunz, dont il reste le parc aménagé avec ses arbres remarquables, et, plus loin, le château de Locqueltas. Ces domaines contrastent avec les cités ouvrières construites au-dessus du halage. Un peu plus loin, vous passerez devant la station de potabilisation de Coët er Ver qui fournit, avec le Scorff, l’essentiel de l’eau potable à la population du Pays de Lorient.
L'île de Locastel : servant déjà de passage à gué pour la voie romaine allant de Vannes à Quimper, l’île de Locastel est un point stratégique pour franchir le Blavet. Le site a abrité au 14e siècle un prieuré relevant de l’Abbaye de Saint-Gildas de Rhuys. Au 19e siècle, une écluse et sa maison éclusière dites de Langroix s'y adossent. En 1872, des laminoirs et une halle à galvanisation pour les Forges s'y installent. C’est aujourd’hui un site prisé, notamment pour ses activités nautiques avec l’espace aménagé du Parc d’Eau Vive de Lochrist.
Les forges de Kerglaw : les écluses et barrages des Gorêts et du Grand Barrage furent installées sur le site des anciens moulins et de la pêcherie de l’Abbaye de la Joye. Sur l’autre rive, s’installèrent en 1864 les Forges de Kerglaw qui fonctionnèrent jusqu’en 1966. Les vestiges de cet important site industriel sont encore nombreux sur les deux rives, ancienne centrale hydroélectrique, hangars, bureaux, maisons des ingénieurs et des ouvriers… Côté Lochrist, vous pouvez découvrir l’histoire de l'ancien site industriel de la Vallée noire à l’Ecomusée des Forges et sur les panneaux de la balade patrimoniale.
Le Korriganez : ce bateau insolite est une péniche hollandaise située le long du Blavet. Construite en 1907 à Hoozegand aux Pays-Bas, elle navigue jusqu''à la fin des années 1980 pour le transport de marchandises entre les Pays-Bas et l'Allemagne. Par la suite, elle a été vendue en 1983, puis devient alors une habitation.
L'écluse de Polvern : première écluse du dispositif du canal de Nantes à Brest aménagé sur une importante portion du Blavet entre 1806 et 1825, l’écluse du Polvern est caractéristique avec son barrage, son canal et sa maison éclusière. Ce dispositif était fort utile pour le transport, notamment pour la production locale des forges et des carrières. Il fut complété en 1923 par une des voies de chemin de fer du Morbihan qui passe derrière la maison éclusière. Ce petit train acheminait les marchandises jusqu’à la gare d’Hennebont.
Du Hingair au Talhoët : de l’autre côté du Blavet, s’étend sur 37 hectares la Forêt départementale du Hingair. Sur la berge, le village du Hingair conserve encore des maisons traditionnelles des 17e-19e siècles, là où se trouvait autrefois l’ancien moulin de l’abbaye N.D.-de-Joye. De ce côté, le bois du Talhoët occupe le promontoire, site d’anciennes carrières exploitées sous l’Ancien Régime, mais surtout aux 19e et 20e siècles.
De l'abbaye aux Haras : derrière ces hauts murs se cache ce qu’il reste de l’ancienne abbaye cistercienne Notre-Dame-de-Joye, fondée au 13e siècle par Blanche de Navarre, duchesse de Bretagne. La Maison des Confesseurs, datée de 1669, abritait les prêtres officiant dans cette communauté féminine. Dans la partie haute, furent créés en 1857, des haras nationaux pour la reproduction de chevaux pour la cavalerie et l’agriculture, aujourd’hui transformés en espace de découverte du cheval avec des visites guidées, des animations et des spectacles équestres.
Hennebont : bienvenue à Hennebont, ville historique au port abrité dans l’estuaire du Blavet. Sur votre gauche, vous pouvez apercevoir sur le promontoire, ce qui reste de Vieille-Ville, là où fut implantée au 11e siècle une première motte castrale. Une ville-close avec remparts et tours, domaine du Duc de Bretagne, se développe ensuite sur l’autre rive à partir du 13e siècle.
Marais de la Goden : situé en zone péri-urbaine, le marais de la Goden est un site de 22 hectares, regroupant des milieux humides salés et saumâtres situés aux abords de l’estuaire du Blavet. Initialement destiné à des fins d’industrialisation, il est devenu un espace naturel sensible, aménagé et protégé pour maintenir et conforter sa richesse biologique. Au rythme des marées, le niveau et la composition de l’eau changent, l’eau douce et l’eau de mer se mélangent. Le marais de la Goden est aussi un paradis pour les oiseaux.
La batterie de Kerhono : Ces remparts, percés de meurtrières de fusillade, sont les vestiges de la batterie garde-côte de Kerhono, appelée « Batterie verte » au 18e siècle. Elle fut construite en 1746 pour participer à la défense de la ville de Lorient attaquée par les Anglais.
Estuaire du Scorff : prenant sa source dans les Côtes d’Armor, le Scorff parcourt près de 75 km avant de se jeter dans la mer. Son estuaire s’étire sur 12 km, du Bas Pont-Scorff à Lorient. Son paysage révèle cette rencontre entre la rivière et la mer, l’eau douce et l’eau salée.
Pont des Indes : le pont des Indes a été mis en service en 2007. Les trottoirs et les belvédères abrités permettent de découvrir le Scorff.
Pont du chemin de fer : avec l'arrivée du chemin de fer à Lorient en 1862, le franchissement du Scorff nécessite la construction d’un important ouvrage d'art, véritable défi technique. Dix arches en maçonnerie de granit et trois travées métalliques relient les deux rives. Au sein de l'entreprise Nepveu qui réalise l'ouvrage, le conducteur de travaux n'est autre que Gustave Eiffel. .. En 1910, une passerelle adjointe à la structure métallique, permet aux piétons de passer le Scorff pour un sou de péage.
L'estuaire du Scorff : prenant sa source dans les Côtes-d’Armor, le Scorff parcourt près de 75 km avant de se jeter dans la mer. A l’approche de Pont-Scorff, point de départ de son estuaire de 12 kilomètres, il se mélange aux eaux montantes de la mer, puis rejoint le Blavet en rade de Lorient. Ici et au Roze, l’influence marine est très forte, offrant un paysage de prés salés et de vasières. Siècle après siècle, l’apport de sédiments par la rivière et la mer a comblé le fond de vallée, donnant cet aspect sinueux au Scorff, permettant la colonisation des vasières par des plantes adaptées au milieu salé, les plantes halophiles.
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